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Illusions
Publié dans Liberté le 06 - 01 - 2007

RESUME : Le jour J arrive enfin. Ne sont présents à la fête que leurs familles. Celles-ci n'hésitent pas à reprocher à Mohand de ne pas avoir enquêté sur Kamel.
-Ouf enfin ! soupire Kamel. Je commençais à m'inquiéter !
En cours de route, le cortège a été retardé par la circulation. Daya ses parents et quelques membres de sa famille sont arrivés.
Kamel, tout beau dans son costume, les accueille et il aide la mariée à descendre de voiture. Le reste de la famille les suit jusqu'à l'appartement. Il n'y a pas d'ambiance de fête. Et il n'y a pas grand monde. Juste trois amis et une femme, à la cuisine.
Aïcha entend des murmures, derrière elle. Discrètement, elle leur demande de se taire. Même si au fond, cela ne lui plaît pas. Elle enrage mais s'efforce à sourire.
- Kamel mon fils, lui dit-elle, tu aurais pu dire que tu n'avais pas de poste cassette. J'aurais apporté le nôtre, pour mettre un peu d'ambiance et de chaleur dans ta demeure ! Tu sembles oublier qu'on ne se marie qu'une fois dans la vie ! Va demander à tes voisins s'ils peuvent t'en prêter un.
- Oui.
Kamel revient quelques minutes, plus tard, avec un poste et des cassettes. Aïcha allume le poste et se met à danser avec ses belles-sœurs. Tout en criant de joie, elle ne peut s'empêcher de pleurer. Le déroulement du mariage de sa fille ne lui laisse rien présager de bon. Elle sent au fond de son cœur que cela finira mal. Pourquoi ? Elle n'en sait rien.
- Yemma ? Si tu me permets de t'appeler ainsi ? dit Kamel en prenant son bras.
- Mais bien sûr, répond-elle en essuyant ses larmes.
- Yemma, pourquoi pleures-tu ?
- C'est l'émotion, mon fils ! C'est l'émotion. Ce jour est arrivé trop vite. Elle est encore ma petite fille ! Pour moi, elle n'a pas grandi !
- Ainsi va la vie, yemma ! Mais je jure devant Dieu et ses hommes que je ferai son bonheur !
Aïcha le croit. Seulement, pourquoi ce pressentiment ne la quitte pas ? Pourquoi elle a la gorge nouée ?
- Il est temps de passer à table !
Aïcha et le reste de la famille mangent ensemble, dans le petit salon. L'inconnue a fait le service et elle s'est assurée qu'ils ne manquaient de rien. Elle a aussi préparé sur un plateau, le déjeuner des mariés. Si Kamel a bon appétit, Daya ne fait que goûter.
- Tu vois, ça s'est bien passé ! lui dit-il à l'oreille. On se faisait du souci, pour rien !
- Non, tu sais bien que lorsqu'ils sauront, cela va faire des vagues !
- Dis, est-ce que ta famille va rester ?
- Je n'en ai pas parlé avec eux, répond Daya. Pourquoi ?
- C'est évident, non ? Je voudrais rester seule, avec toi !
- Je ne crois pas qu'ils resteront ici, le rassure-t-elle. Ils partiront tout à l'heure !
La mariée croit qu'ils n'auront pas envie de rester. Elle se trompe, sa mère et sa tante veulent rester. Daya profite d'un moment où elles sont dans sa chambre, alors qu'elle se change, pour leur demander de partir.
- Tu n'as pas de souci, à te faire, dit-elle à sa mère. Tout se passera bien ! Et puis, on se verra demain. Ce ne serait pas juste que je sois entourée des miens alors qu'il est seul !
Aïcha voudrait insister mais Daya ne veut plus en discuter.
- N'attendez pas la nuit, pour partir !
- C'est bon ! On va partir dit Aïcha, fâchée. Je suis sûre que c'est lui qui ne veut pas de nous, ici !
- Non ! Laisse-le en dehors ! C'est moi qui y tiens ! Yemma, je ne veux pas me fâcher avec toi ! Tu reviendras demain !
- N'y compte pas.
Daya sait que c'est une menace en l'air. Et même si elle tient à ce moment d'intimité, entre elle et son mari, elle ne peut s'empêcher de pleurer au moment où sa famille s'apprête à partir.
- Ne pleure pas ma fille ! On reviendra, lui dit son père, très ému. Tu as notre bénédiction ! On te souhaite tout le bonheur du monde !
Aïcha le lui souhaite aussi. Elle pleure à chaudes larmes quand Daya l'accompagne jusqu'à la porte. Elle la serre une dernière fois, dans ses bras. Mohand doit les séparer.
- Allez, le taxi attend depuis un moment !
- À demain ma fille !
Kamel descend avec eux. Daya les regarde partir depuis la fenêtre du salon. L'appartement lui paraît vide, sans eux. Lorsque Kamel la rejoint, elle va se blottir dans ses bras.
- Yemma est si triste, lui dit-elle. Je sens qu'elle se doute de quelque chose. J'ai mal en pensant à sa réaction, à celle de ma famille quand ils sauront.
- Personne ne peut le leur dire, la rassure Kamel. Personne ne m'a reconnu hier soir. Et je ne suis pas près de me montrer au village avant longtemps !
Le marié se trompe. Le fils d'un voisin qui rentrait tard, l'a aperçu avec ses amis. Le temps de se rappeler où il l'avait vu et qui il est vraiment, la fête était finie et la mariée partie chez elle. En compagnie de son père Boualem, il attend que Mohand et Aïcha soient rentrés, pour aller leur en parler.
A. K.
(À suivre)


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