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“La plupart des centres de santé nationaux devront être transformés en polycliniques” Amar Tou l'a annoncé jeudi, lors de sa visite d'inspection, à travers des CHU d'Alger
Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière entend par ce changement alléger la surcharge qui pèse sur les grands hôpitaux. Absence de normalisation, c'est le moins qu'on puisse dire à propos de la hiérarchisation du système de santé selon ses trois paliers qui, portés sur papier, sont cependant, quasiment défaillants sur le terrain. Ce qui ne manque pas de se répercuter sur la gestion des structures de santé et de marquer davantage “la déviation” au grand dam du patient. Un désordre auquel Amar Tou, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, tente de mettre le holà avec, entre autres, l'idée “de transformer les 1 200 centres de santé qui existent à travers le pays en polycliniques pour alléger la surcharge qui pèse sur les grands hôpitaux”, comme annoncé, jeudi dernier, lors de sa visite d'inspection effectuée à travers plusieurs structures de la capitale relevant de son secteur. Le ministre, qui a eu à visiter le CHU Lamine-Debaghine (Bab El-Oued), les deux polycliniques de Diar El-Kef (Oued Koreich) et celle de Beau-Fraisier expliquera que des centres sanitaires disposent des spécialités requises au niveau des polycliniques à l'instar de la pédiatrie, la chirurgie, la médecine interne et l'obstétrique. L'idée semble de plus en plus séduire Amar Tou qui l'a déjà défendue lors de son déplacement, à la fin 2006, dans l'ouest du pays. Le ministre avait alors souligné l'absence de statut qui qualifierait le centre de santé intermédiaire entre la salle de soins et la polyclinique. Aujourd'hui encore, le premier responsable du secteur de la santé remet ça sur le tapis, augurant sans nul doute un futur changement qui remettra un peu d'ordre, selon des spécialistes du domaine, qui ont évoqué pour leur part l'existence d'une anarchie qui rend souvent obsolète l'intervention d'un centre de santé dépourvu de tous les moyens humains et matériels. Il en est de même pour la polyclinique censée assurer les soins de santé de base à même d'alléger les hôpitaux et permettre ainsi aux CHU de cesser d'être des “tout-hôpital” et jouer enfin la vocation qui lui est due. Plusieurs autres changements se profilent à l'horizon, notamment ceux apparus après les audiences du mois de Ramadhan dernier entre le président de la République et les ministres. Pour ce qui est de la santé, il a été question de dissocier la gestion des hôpitaux des autres structures qui devraient bénéficier d'une autonomie et cesser d'être le parent pauvre dans le budget alloué à l'hôpital. En attendant, M. Tou continue ses périples incessants, à travers les structures relevant de son secteur. Il s'est enquis, cette fois-ci, des différents changements opérés au niveau du service des urgences du CHU de Bab El-Oued suite aux travaux de réaménagement ainsi que des nouveaux plateaux techniques acquis par le CHU qui accueille quotidiennement quelque 300 patients. Dans ce contexte, M. Tou a affirmé que “tous les CHU seront dotés de ce type de plateaux à compter du 1er semestre de l'année 2007”, rappelant l'ouverture prochaine de cliniques spécialisées à l'image de la clinique de Nancy spécialisée dans la chirurgie cardiovasculaire infantile. En réponse à une question sur le recours des hôpitaux algériens à des spécialistes étrangers, notamment en ce qui a trait à la transplantation d'organes, M. Tou a précisé que cela s'inscrit dans le cadre de la formation au profit des spécialistes algériens qui tirent avantage de l'expérience étrangère, ajoutant que le spécialiste algérien a dépassé le “handicap psychologique” concernant ce type d'interventions chirurgicales. Nabila Saïdoun