Dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine, une grande opération a été menée le week-end passé par la compagnie de la Gendarmerie nationale de Maghnia, appuyée par les éléments du groupement de la wilaya de Tlemcen. Cette opération a ciblé de nombreux camps de clandestins d'origine africaine, qui ont profité de la fête de l'Aïd el-Adha pour aller s'implanter au niveau de deux oueds frontaliers, en l'occurrence les oueds Ouardefou et Aounia. Les clandestins, qui sont pour la plupart d'origine nigériane, ont adopté une nouvelle stratégie pour pouvoir donner plus de fil à retordre aux services de sécurité venus les arrêter. En effet, ces premiers, pour faire face à tout idée d'encerclement de la part des services de sécurité chargés de l'opération, se sont scindés en petits groupes à l'intérieur de ces deux oueds longs de plusieurs kilomètres et ont placé tout le long de ces deux oueds, à intervalle de 400 ou 500 mètres, des postes fixes de surveillance chargés de signaler aux autres groupes toute présence des services de sécurité sur les lieux, avons-nous pu constater sur place. Cette opération s'est soldée par l'arrestation de 72 clandestins de diverses nationalités africaines (Nigeria, Mali, et autres) dont 20 de nationalité Indienne (Cachemire, Pendjab) qui ont été arrêtés à la périphérie nord de la ville à proximité de la station thermale de Hammam Chiguer où ils ont trouvé refuge dans de vieilles masures en ruine datant de l'époque coloniale. Selon des informations recueillies auprès de ces clandestins d'origine indienne, il semblerait que ces derniers auraient été arrêtés dès leur arrivée à l'aéroport de Casablanca par les services de sécurité marocains qu'ils les ont dépouillés de leurs documents avant d'être refoulés manu militari de nuit vers le territoire algérien. Ali Moussa