La wilaya de Tipasa dispose actuellement d'un médecin pour 1 844 habitants, de 1,6 lit pour 1 000 habitants, ce qui est loin de la norme mondiale qui donne un médecin pour 581 habitants, selon la même source. La couverture médicale au niveau de la wilaya de Tipasa est assurée par 612 médecins, dont 581 exerçant dans le secteur public avec 128 spécialistes et 167 privés, dont la majorité se trouve à l'est et dans les localités du centre de la wilaya. Tipasa dispose actuellement d'un médecin pour 1 844 habitants et de 1,6 lit pour 1 000 habitants, ce qui est loin de la norme mondiale qui donne un médecin pour 581 habitants, selon la même source. Les projections du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière à l'horizon 2009, concernant la wilaya de Tipasa, donnent, quant à elles, 2,6 lits pour 1 000 habitants, un praticien pour 491 habitants et enfin un agent paramédical pour 290 habitants. Concernant la mortalité materno-infantile, elle serait passée, selon le même responsable, de 58,1/1 000 à 29,7/1 000, et ce grâce à la maîtrise de la méthode vaccinale, l'amélioration de la situation dans les services de PMI ainsi qu'à la maîtrise de la situation relative aux maladies à déclaration obligatoire. Le nombre de gynécologues, qui s'élève à 9 dans la wilaya dont 3 exerçant dans les hôpitaux de Cherchell et de Gouraya — qui reste cependant, selon ce responsable, en deçà de la demande — sera pris en charge de manière plus conséquente dans le cadre de la mise en place d'un pool centralisé de garde au niveau de l'UMC de Tipasa. Cette dernière, d'une capacité d'accueil de 70 lits, a mobilisé 100 millions de DA mais a tout de même nécessité un réajustement, en attendant une nouvelle enveloppe financière pour équiper les locaux techniques et parachever les travaux. Pour alléger la pression sur cette structure qui vient en complément à la polyclinique, le wali a, de son côté, annoncé l'acceptation par la tutelle de la proposition relative à la réalisation d'un hôpital de 120 lits, qui sera implanté au chef-lieu de wilaya dans le nouveau périmètre à urbaniser. La wilaya de Tipasa est également en passe de régler le problème du transport sanitaire des malades, grâce à l'acquisition d'une dizaine d'ambulances réparties entre les quatre secteurs sanitaires de la wilaya, à savoir Gouraya (1), Cherchell (3), Hadjout (3) et Koléa (3), en attendant l'arrivée de 2 autres véhicules médicalisés dont l'acquisition est au stade de l'avis d'appel d'offres. Les responsables du secteur de la santé préparent actuellement la nouvelle carte sanitaire de la wilaya qui prévoit, dans le cadre de la réforme, l'autonomie dans la gestion et le fonctionnement dans les structures dites légères, entre autres. L'autre opération en cours est celle relative au recensement des médecins liés par des contrats de pré-emploi (CPE), des chirurgiens-dentistes et des psychologues, et ce dans la perspective d'un éventuel recrutement pour améliorer la couverture sanitaire. En ce qui concerne le problème de logement, qui est souvent à l'origine de la défection des médecins et autres spécialistes, le directeur de la santé a indiqué à l'APS que celui-ci trouvera certainement une solution dans le cadre de l'attribution de logements sociaux locatifs (LSL). Par ailleurs, le secteur de la santé de la wilaya de Tipasa a bénéficié, rappelons-le, de 1999 à 2004, de près de 540 millions de DA destinés à améliorer la situation dans les différentes structures d'accueil et, par conséquent, celle des citoyens, a-t-on appris auprès du directeur de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, le docteur Amokrane. Ce montant financier, partagé en plusieurs tranches, a permis d'acquérir des équipements qui ont été répartis entre les unités médicochirurgicales (UMC) de Koléa et le service de gynécologie de Gouraya. Cette enveloppe a permis également la réalisation de l'UMC de Tipasa, la polyclinique de Fouka, les centres de santé de Messelmoune et de Sidi Rached, ainsi que le renouvellement des équipements médicaux, des plateaux techniques d'autres structures ainsi que de celui du centre d'hémodialyse de Hadjout, qui a ouvert ses portes en 2006 et fonctionne actuellement à plein régime. Ce centre prend en charge 19 malades grâce, entre autres, à l'arrivée depuis le mois de septembre de deux médecins néphrologues, a fait observer le directeur de la santé. En plus de l'amélioration des conditions d'accueil et du renouvellement des équipements de plusieurs structures sanitaires, l'arrivée de 29 médecins spécialistes, répartis entre les trois secteurs sanitaires (Koléa, Cherchell et Hadjout), “participe à cette bonne prise en charge des malades tout en réduisant les disparités régionales dans la wilaya marquée par un déficit dans la partie ouest”, a indiqué ce responsable. R. R.