Le torchon brûle toujours entre l'APC de Hamma Bouziane et les ex-occupants du marché couvert de B'kira. Les services communaux viennent de faire appel devant la cour après que le tribunal de Constantine eut prononcé un jugement en faveur des ex-commerçants. Ces derniers accusent l'APC de vouloir accaparer les locaux qu'ils occupaient de 1995 à 99 en refusant, depuis, le renouvellement de leurs contrats de location. Saisie par les ex-occupants, la chambre commerciale du tribunal de Constantine a prononcé, l'été dernier, un verdict portant sur la récupération des locaux par les 21 commerçants, en plus des indemnités de dédommagements à évaluer par une expertise. En début de semaine, les services du contentieux de l'APC de Hamma Bouziane, dépendant de la wilaya de Constantine, ont introduit, alors, un appel. Ce conflit ne date pas d'aujourd'hui, il remonte bel et bien à plus de cinq ans, lorsque les ex-commerçants bénéficiaires se sont retrouvés “hors circuit”, selon eux. Ces derniers avaient évacué les lieux suite aux propositions de l'APC pour permettre une éventuelle opération de réhabilitation du marché. Une action qui n'a pas été concrétisée. L'APC a fini par cédé le site du marché à l'Agence nationale d'assainissement. L'agence ANA n'a pas pris grand temps pour entamer les travaux de démolition des locaux en vue d'un aménagement des lieux pour recevoir son siège. Après un large mouvement de protestation, les travaux de démolition furent gelés. Entre-temps, rien n'a été fait pour régler définitivement ce problème. Sollicité à ce propos par les commerçants, le wali s'est rendu sur les lieux vers la fin du mois de janvier de l'année écoulée. Sur place, il a donné des instructions fermes aux responsables de l'APC de Hamma Bouziane afin de prendre sérieusement en charge le cas de ces commerçants. Le premier responsable de la wilaya a, entre autres, mis le point sur la nécessité de réhabiliter le marché avant sa réouverture à cause des dommages enregistrés suite aux travaux de l'ANA. Autrement dit, il a discrédité la démarche des services communaux. Un délai de trois mois a été fixé par le premier responsable de la wilaya pour clore ce dossier. À nos jours, un an après cette visite, rien n'a été fait pour désamorcer cette crise. Ni le site n'a été réhabilité, ni les locaux remis aux commerçants, ni l'ANA n'a installé ses bureaux. Il convient de signaler que ces locaux commerciaux ont été attribués en 1995 aux jeunes chômeurs dans le cadre de l'emploi de jeunes. MADANI R.