Il a fallu plusieurs mois de travail à la nouvelle équipe de l'APC de Hamma Bouziane pour régler l'inextricable situation de 120 locaux commerciaux non exploité, répartis sur les différents marchés couverts de la commune, et dont l'état a nécessité l'intervention du wali lors d'une visite d'inspection effectuée il y a une année à la daïra de Hamma Bouziane. « Nous avons hérité d'une situation difficile au mois de décembre 2007 avec des marchés dans un état de dégradation totale, vu que les locaux ont été attribués selon la formule de gré à gré alors qu'ils devaient l'être par adjudication conformément à la réglementation », a rappelé Abderrahmane Filali, P/APC de Hamma Bouziane. De son côté, le coordinateur local de l'union générale des commerçants et des artisans algériens (UGCAA), n'est pas allé de main morte pour qualifier la fermeture d'une centaine de biens de l'Etat durant 15 ans de véritable gâchis, au moment où le chômage bat des records dans la commune. « La commission que nous avons installée pour examiner tous les cas vient de terminer son travail et nous avons même procédé à la réouverture de plusieurs commerces », a noté le P/APC de Hamma Bouziane, soulignant que malgré tous les efforts déployés, les recettes de la commune accusent 10 MDA (millions) de loyers impayés cumulés durant des années, alors que l'opération de recouvrement lancée auprès des commerçants mis en demeure a permis de récupérer 7 MDA de recettes. Au moment où le marché de la cité El Ghirane reprend progressivement une activité normale, selon notre interlocuteur, l'on apprendra que l'ancien souk El Fellah du centre-ville sera transformé en vue d'abriter le nouveau siège de la daïra. Projet qui nécessitera le transfert des locaux vers le marché de la cité du 17 Octobre 1961, sis près du boulevard de l'ALN, devant être aménagé pour la circonstance au même titre que celui de la cité Charaket. Le cas de l'ancien Souk El Fellah de Bekira demeure le plus délicat. Le site, dont une partie a été cédée aux services de l'office national d'assainissement (ONA) pour en faire des locaux, s'est avérée complètement inadapté au vu des dégradations qu'il a subies, nécessitant sa démolition, selon une expertise établie par le centre de contrôle des constructions (CTC). L'on apprendra qu'une étude est en cours pour sa reconstruction. Malgré tout, les représentants des commerçants à la commune de Hamma Bouziane affirment que beaucoup reste à faire en matière d'aménagement et d'hygiène dans des lieux où le ramassage des ordures, s'entassant durant des jours, se fait d'une manière anarchique, et que l'insécurité règne encore dans des coins squattés en fin d'après-midi par les fumeurs de kif.