Face à sa déconfiture et à un Congrès aux mains de l'opposition, Bush exige des autorités de Bagdad une plus ample représentation des sunnites. Son nouveau plan, révélé par le New York Times, inclut des objectifs de référence que le gouvernement irakien devra remplir en matière de lutte contre les violences intercommunautaires et de stabilisation du pays. Selon le quotidien new-yorkais, qui cite sans les nommer de hauts responsables de Washington, Bush demandera notamment à Bagdad d'intégrer davantage de représentants de la minorité sunnite dans le processus politique national et de concrétiser un projet de loi sur la répartition des recettes pétrolières entre régions et communautés. La nouvelle stratégie américaine pour l'Irak, initialement prévue pour la fin de l'année 2006, devrait être annoncée dans les prochains jours. Ce nouveau plan comporte des instructions au gouvernement irakien visant à adoucir sa politique vis-à-vis des anciens membres du parti Baas, la formation de Saddam Hussein. “Nous sommes en train de fixer au gouvernement irakien des conditions et des exigences spécifiques”, a expliqué une source du New York Times. La Maison-Blanche a refusé de commenter l'article, se contentant de renvoyer à la prochaine intervention du président Bush sur l'Irak. Mais, il ne fait pas de doute que la pendaison de Saddam aura joué un rôle déterminant dans cette nouvelle feuille de route pour le gouvernement irakien. D. B.