L'ambassade des Etats-Unis à Athènes a été visée, hier à l'aube, par un tir de roquette, un attentat qualifié d'“attaque sérieuse” par l'ambassadeur Charles Ries et revendiqué au nom d'un groupe local d'extrême gauche. Le ministre de l'Ordre public, Vyron Polydoras, a annoncé qu'un inconnu avait revendiqué l'attaque, qui n'a fait que des dégâts mineurs et aucun blessé, au nom de “Lutte révolutionnaire”, considéré comme “le groupe terroriste le plus dangereux en activité dans le pays”. La police examine l'authenticité de cette revendication, a-t-il ajouté. “Cette tentative de réveiller le terrorisme ne passera pas”, a ajouté le ministre, qui s'est rendu sur place. L'ambassadeur des Etats-Unis à Athènes, Charles Ries, a, lui, estimé qu'il n'y avait “aucune justification pour un acte d'une telle violence”. Très vite après l'explosion, survenue à 3h58 GMT (5h58, heure locale), le Département d'Etat américain a fait savoir qu'il n'y avait aucun blessé. “La police a été présente immédiatement. L'ambassade va être fermée toute la journée de vendredi”, a ajouté un responsable depuis Washington. Selon la police grecque, la roquette est entrée dans l'ambassade à hauteur de l'emblème représentant un aigle américain qui orne la façade principale. Elle a atterri au troisième étage du bâtiment, endommageant des toilettes. Selon un haut responsable policier s'exprimant sous couvert d'anonymat, “la roquette a été tirée depuis un chantier proche de l'ambassade, au niveau du sol”. Le site, un gros bâtiment de style Bauhaus construit en 1960, est pourtant l'un des plus surveillés de la capitale grecque. Les seuls dégâts visibles depuis l'extérieur étaient quelques vitres brisées et des traces de fumée noire sur la façade principale.