Après avoir observé quelques heures d'arrêt de travail, les enseignants et travailleurs de l'éducation ont adressé à la direction locale une requête dans laquelle ils menacent de recourir au débrayage si leurs doléances ne sont pas prises en charge sous huitaine. L'action de protestation des travailleurs de l'éducation de la wilaya de Laghouat semble faire tache d'huile dans les localités du nord de la wilaya. Les travailleurs de la corporation des localités du nord ont réagi favorablement à la déclaration qui a sanctionné la réunion du 8 janvier ayant regroupé les syndicalistes du secteur de l'éducation au siège de l'union de wilaya de l'Ugta, à Aflou. Une déclaration dans laquelle les rédacteurs ont appelé à l'arrêt de travail. Les syndicalistes ont soulevé un certain nombre de problèmes socioprofessionnels dans lesquels les travailleurs de la corporation “pataugent” depuis longtemps. Parmi ces problèmes, ils ont mis en relief le retard dans le traitement des salaires et le virement dans les délais requis. À ce jour, et depuis plusieurs années, des arriérés de salaires, des allocations familiales et des dûs au titre des avancements, ne sont pas réglés. Pour l'un des syndicalistes, “la direction de l'éducation s'est précipitée à adresser, injustement, des avertissements et des blâmes à beaucoup d'enseignants aux lieu et place de songer à mieux gérer les carrières de l'encadrement éducatif et de prendre les mesures adéquates contre les déperditions scolaires enregistrées chaque années au niveau de la wilaya''. Les protestataires justifient leur montée au créneau par le fait que la tutelle n'a toujours pas appliqué les différents accords qui la lient au partenaire social. Les rédacteurs de la déclaration ont brandi la menace de grève si leurs revendications, qu'ils estiment “légales et légitimes”, ne seraient pas prises en charge sous huitaine. Par ailleurs, la direction de l'éducation semble ne pas accorder d'intérêt à la déclaration des protestataires arguant du fait que cette dernière est dépourvue de signature. Elle ne comporte qu'un cachet rond qui ne précise pas la qualité de son auteur. La direction de l'éducation ne reconnaît que l'unique structure syndicale représentative avec qui elle a cosigné des procès-verbaux faisant état de la situation des arriérés de salaires qui concernent pas moins de 3 200 travailleurs. Il semblerait que le retard dans le traitement des salaires est dû à la nouvelle situation financière de chaque fonctionnaire, qui nécessite l'inclusion des augmentations ainsi que les différentes régularisations. Quant aux sanctions disciplinaires évoquées dans la déclaration des protestataires, la direction de l'éducation considère que l'absentéisme est l'une des raisons principales des contre-performances enregistrées dans plusieurs établissements scolaires de la wilaya. Un phénomène qui continue à prendre de l'ampleur au détriment du système éducatif, d'une part, et de l'élève, d'autre part. Ce qui appelle des sanctions disciplinaires réglementaires à l'encontre des contrevenants à la réglementation en vigueur. Et ce, sur la base des états de présence établis par les chefs d'établissement. A. BOUHAMAM