Le vice-ministre israélien de la Défense, Ephraïm Sneh, envisage la libération de Marwan Barghouti, la figure emblématique du Fatah dans sa nouvelle version. Représentant la jeune garde et les leaders du parti historique de la résistance palestinienne, Barghouti a été condamné en juin 2004 à la prison à vie par un tribunal israélien pour implication dans des attentats. Les Israéliens reconnaissent que c'est le dirigeant le plus populaire au sein des Palestiniens mais laissent entendre qu'ils ont beaucoup aidé à cela, ne serait-ce qu'en médiatisant son procès. “Sa libération pose un problème légal mais nous devrons le résoudre”, a souligné Sneh. Israël estime que Barghouti est la personnalité la plus susceptible de succéder au président Mahmoud Abbas. Sneh a déclaré à la radio militaire israélienne que lorsque l'intérêt de l'Etat d'Israël sera que Barghouti ne soit plus en prison, il ne le sera plus. L'idée de remettre en liberté le jeune leader du Fatah date de décembre 2006, lorsque le ministre israélien de l'Environnement, un proche d'Olmert, avait envisagé l'échange de Barghouti contre le caporal Gilad Shalit, enlevé par un commando palestinien le 25 juin 2006 à Gaza. Les Israéliens estiment qu'une libération de Barghouti permettrait de renforcer le mouvement Fatah du président Abbas face au Hamas. Selon les médias israéliens, le gouvernement israélien maintient des contacts suivis avec Barghouti en dépit de son incarcération, notamment par le biais du député de l'opposition de gauche, Haïm Oron. L'incarcération de Barghouti n'a pas porté atteinte à son importance sur l'échiquier politique palestinien. D. B.