En dépit de toutes les rencontres entre les services du MJS et de la FAF, la situation de l'Allemand Peter Schnittger n'a pas changé d'un iota. Il continue toujours ses errements sans que personne daigne se manifester pour mettre un terme à une situation inique. Réagissant hier à la situation dans l'émission “Football magazine” de la Chaîne III, l'Allemand n'est pas allé par quatre chemins pour dire ce qu'il endure depuis sa venue en Algérie. “Je continue à travailler sans être DTN, il n'y a aucun pont entre moi et la FAF. J'aurais voulu que les choses se présentent autrement pour le bien du football algérien. Je souhaite que mon cas trouve une issue le plus tôt possible ; j'ai un programme ambitieux que je veux mettre au service de l'Algérie. J'ai accepté la mission de venir pour servir le football algérien qui renferme d'excellentes potentialités. Le mieux pour moi est que mon cas soit débloqué par les deux parties. J'ai constaté qu'au niveau de la FAF, il n'y a aucun programme de développement et de promotion pour les jeunes qui constituent l'avenir du football algérien. En revanche, le MJS a élaboré un programme ambitieux en faveur des jeunes qui n'ont pas la chance de disposer d'une licence au niveau des clubs. Ce programme vise les 48 wilayas, plusieurs prospections seront menées à partir desquelles des sections régionales seront dégagées pour ensuite les mettre dans les quatre centres de formation. Il y a un grand déficit en entraîneurs, il faut donc en former qui puissent opérer dans le projet du MJS. On aura donc à former près de 120 entraîneurs pour harmoniser la formation et les méthodes d'entraînement”, dit-il, et d'ajouter : “Je suis lié administrativement avec le MJS, je n'ai pas de relations avec la FAF. Le programme que le MJS a préparé, nous l'avons déjà réalisé au Sénégal. Je souhaite seulement que les deux parties trouvent un accord le plus tôt possible. Pour moi, il y a beaucoup de choses à faire. Je peux vous dire que mon travail ne va pas s'arrêter, il y a des entraîneurs au niveau des DJS qu'on compte former et lancer prochainement. Il faut éviter la déperdition de jeunes talents. Il y a de très bons joueurs qui nécessitent seulement une bonne formation.” Recruté par le département de Yahia Guidoum comme DTN pour un salaire net de 15 000 euros par mois, Schnittger continue à “bricoler” avec des personnes non structurées, sans que le football profite de ses très bonnes connaissances en matière de développement et de formation. La FAF, par le biais de son président, avait refusé de prendre en charge l'Allemand, arguant qu'elle n'a pas les moyens financiers pour le payer. Haddadj avait choisi Fodhil Tikanouine pour ce poste mais, jusqu'à ce jour, les choses n'ont pas avancé et chaque partie campe sur ses positions. En principe, la formation des entraîneurs et la détection relèvent exclusivement de la FAF et non du MJS, qui a plutôt pour mission la prise en charge de la politique générale du sport et non le volet technique du football. Mais, comme en Algérie les choses vont souvent à contresens, le bricolage a de beaux jours, et le football en sera le grand perdant. Dommage ! R. A.
