Les travailleurs de l'Eriad de Corso, licenciés pour “raison économique” dans des conditions décriées, continuent à manifester leur indignation face au silence affiché par leur employeur devant leurs doléances. Alors que les 330 agents qui faisaient partie de la première vague de licenciés attentent toujours d'être régularisés, les 192 autres travailleurs compressés en dernier rejettent les conditions de leur licenciement et ont décidé de porter plainte contre leur employeur. Ils justifient leur décision par le fait que “l'employeur n'a pas tenu compte de la législation du travail et n'a pas associé les travailleurs concernés”, affirment ces agents qui précisent avoir été “trompés” par les responsables du groupe Eriad d'Alger qui n'ont à aucun moment décidé de la fermeture de l'usine. “Ils ont juste parlé de réajustement des effectifs, mesure que nous avons appliquée avec le sacrifice de 380 travailleurs qui sont allés émarger à la Cnac”, ajoutent-ils. Ils indiquent que “les responsables ont abusé de notre confiance et nous ont licenciés après avoir promis notre maintien”. Par ailleurs, les autres travailleurs inscrits à la caisse de chômage continuent à crier leur exaspération et réclament qu'il leur soit appliqué “les dispositions réglementaires relatives au licenciement abusif”. Ils se sont présentés à l'inspection du Travail pour réclamer justice. Par ailleurs, ces travailleurs réclament toujours le remboursement de l'IRG qui leur a été injustement défalqué comme ils attendent que l'accord collectif signé entre le syndicat et l'employeur soit appliqué. Cet accord prévoyait l'effacement des prêts sociaux mais aussi la compensation pour ceux qui n'ont pas pris de prêts. Les difficultés de ces travailleurs sont accentués par le fait que leur entreprise ne versait pas les droits à la mutuelle et autres primes qui relèvent du droit des travailleurs. M. T.