Les travailleurs de l'Eriad de Corso ont observé hier un sit-in pour réclamer le remboursement de l'impôt sur le revenu global (IRG), injustement retenu lors de leur licenciement intervenu au mois d'avril 2006. Les travailleurs justifient cette revendication par l'article 68 alinéa M du code des impôts directs et taxes assimilées qui stipule que “les indemnités pour licenciement sont exonérées de l'IRG”. Par ailleurs, l'inspecteur du travail de Boumerdès, qui a été saisi du dossier, a adressé une lettre datée du 8 octobre 2006 dont nous détenons une copie, par laquelle il informe le président-directeur général de l'Eriad Corso que cette indemnité est effectivement affranchie de l'impôt, conformément aux lois de finances des années 95 et 98 qui prévoient dans son alinéa M cette exonération. Forts de ces décisions, les travailleurs s'interrogent sur le silence observé jusqu'ici par le groupe Eriad qui vient d'être pourtant saisi officiellement par la Direction du travail au sujet de cette revendication. La colère des 263 employés concernés par cette situation est exacerbée par le fait que leurs collègues, dont le licenciement est intervenu récemment, ont été régularisés conformément à l'article 68 sus-cité. C'est ce que nous a indiqué, hier, le secrétaire général de l'union de wilaya UGTA de Boumerdès, M. Chebab Omar, qui a informé le secrétaire général Sidi-Saïd et le secrétaire de la fédération, M. Benabou, leur demandant d'intervenir auprès des responsables d'Eriad pour satisfaire les travailleurs. Autre problème soulevé par ces derniers, le remboursement des cotisations de la mutuelle. “L'employeur a effectué des retenues au titre de la mutuelle sur nos salaires de 2003 à 2006, alors qu'il n'a pas versé les cotisations à la mutuelle”, précisent ces travailleurs qui demandent également “l'effacement des prêts sociaux qui leur ont été octroyés”. Selon les responsables de la wilaya UGTA de Boumerdès, le P-DG de l'Eriad groupe d'Alger doit saisir par écrit la Direction des impôts pour effectuer ces remboursements. De leur côté, les travailleurs menacent de recourir à la grève de la faim et à d'autres actions plus soutenues au cas où leurs revendications ne seraient pas satisfaites. M. T. et C. Fayrouz