Les 53 Etats membres de l'Union africaine (UA) plancheront, les 29 et 30 janvier, sur les conflits du continent, au premier rang desquels le Darfour et la Somalie, qui risquent d'éclipser le thème officiel du sommet consacré au changement climatique. Ce 8e sommet ordinaire de l'UA sera également marqué par la participation du nouveau secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Il a choisi de faire escale à Addis-Abeba, lors de sa première tournée internationale. L'Afrique reste le continent secoué par le plus grand nombre de conflits et où sont déployées le plus grand nombre d'opérations onusiennes de maintien de la paix dans le monde. De plus en plus, non sans difficultés, l'UA tente de régler les conflits par ses propres moyens. Elle a déployé des forces de paix, principalement dans la province soudanaise du Darfour, et se prépare à envoyer d'autres forces en Somalie. La situation dans ces deux pays sera au cœur des discussions des chefs d'Etat, appelés également à désigner en principe un nouveau pays pour assurer la présidence tournante de l'organisation, normalement dévolue au Soudan. Mais Khartoum est accusé par la communauté internationale d'envenimer la crise au Darfour. Autre dossier brûlant, la situation en Somalie. L'UA tentera d'obtenir des Etats membres une participation à la force de paix, que le Conseil de paix et de sécurité africain a décidé le 19 janvier de déployer “dans les plus brefs délais” pour “soutenir les institutions de transition somaliennes” (TFG). Pour l'instant, seuls l'Ouganda, le Malawi et le Nigeria se sont dits prêts à fournir des troupes. L'Ethiopie, intervenue militairement à la fin de décembre pour soutenir le TFG, a balayé les islamistes somaliens et commencé cette semaine son retrait de Somalie. Les Etats africains manquent de moyens financiers et logistiques pour entretenir une telle force, et l'UA a appelé la communauté internationale à la financer.