Une fois approuvé par les deux chambres, le nouveau code sera appliqué et généralisé à travers tout le territoire national. En marge du séminaire national sur la promotion et la protection des droits de l'enfant qui s'est tenu hier à l'hôtel Bel Air d'Aïn Témouchent et organisé par la Fondation algérienne de la sauvegarde des droits de l'enfant, présidé par Mme Ouahcine Karima, M. Raymond Jenssens, représentant de l'Unicef au niveau d'Alger, a animé un point de presse au cours duquel il a déclaré que l'Algérie figure en 5e position derrière le Canada, la France, la Suède et la Belgique en ce qui concerne l'adoption du nouveau code portant sur la protection des droits de l'enfant qui se trouve en phase de finalisation puisqu'il s'agit d'un projet de loi qui a été suggéré par l'Unicef depuis septembre 2006. D'après M. Jenssens, une fois approuvé par les deux chambres, le nouveau code sera appliqué et généralisé à travers tout le territoire national. Le conférencier a avancé le taux de 97% d'enfants scolarisés en Algérie alors que 670 000 nouveau-nés ont bénéficié d'une couverture de vaccination. Il a indiqué qu'une volonté politique existe chez le gouvernement algérien et dont le défi sera la mise en œuvre des nouveaux instruments afin de faire valoir ses droits sur le terrain. Le second défi qui attend l'Etat algérien est celui de la réduction du taux de mortalité des nouveau-nés ainsi que des femmes enceintes après l'accouchement. M. Jenssens a indiqué que l'Algérie figure à la première loge en ce qui concerne les couvertures scolaires et sanitaires, deux indicateurs essentiels vis-à-vis de l'Unicef. Il est utile de rappeler que plusieurs thèmes programmés au cours de ce séminaire et dont les communications tournent autour de la violence à l'égard de la femme, la législation algérienne et la protection de l'enfant… sont présentés par des professeurs ès qualités au niveau des universités d'Alger, Tlemcen et de Sidi Bel-Abbès. Ce séminaire sera achevé par une série de recommandations après des travaux qui se dérouleront en ateliers. Par ailleurs, les séminaristes ont abordé, au cours de cette rencontre, la situation des droits de la femme en Algérie. La directrice d'une revue spécialisée s'est longuement étalée sur la question de la violence des femmes. L'oratrice a fait une genèse de la période dite de la décennie noire où un nombre important de femmes ont fait l'objet de violences. Elle a évoqué également le côté négatif de l'avènement de la parabole et de l'Internet en Algérie. Pour elle, ces moyens de communication, si elles ne sont pas contrôlés et filtrés par les parents, engendreraient indéniablement des conséquences néfastes sur le comportement de l'enfant. D'où la nécessité de plancher sérieusement sur cet aspect qui fait partie, de nos jours, du monde de l'enfant. Cette rencontre, avec les conclusions qui seront élaborées par les spécialistes, contribue, à coup sûr, à sensibiliser la société civile et, par ricochet, la famille sur les droits de l'enfant. M. LARADJ