Le secrétaire d'Etat adjoint américain pour les Affaires politiques, Nicholas Burns, a accusé le Pakistan d'être un repli pour le terrorisme en général, les talibans, en particulier, qui combattent les forces de la coalition en Afghanistan. Ces derniers ont resurgi augmentant leurs attaques en 2006. “C'est un vrai problème”, a soupiré Burns lors d'une rencontre avec la presse sur la situation en Afghanistan. Selon lui, le Pakistan ferme les yeux sur les agissements des talibans qui y trouvent refuge et assistance. L'accusation est d'autant plus significative que le président Bush s'est toujours prévalu d'excellentes relations sur la lutte antiterroriste avec son homologue pakistanais, Pervez Musharraf, et les responsables militaires et les services de renseignement pakistanais. Par ailleurs, lors de sa récente visite en Afghanistan, le secrétaire à la Défense, Robert Gates, avait déjà déploré la multiplication des attaques de rebelles venant du Pakistan voisin. Face aux accusations américaines, le président Musharraf, n'arrête pas de clamer que son pays agissait fermement contre les infiltrations des rebelles talibans et des membres d'Al Qaïda en Afghanistan. Le président pakistanais devait rappeler que son Pakistan avait arrêté près de 700 dirigeants d'Al Qaïda et que la plupart des chefs talibans ont été arrêtés par ses services. Islamabad est, se défend Musharraf, la cible d'attentats terroristes. D. B.