Deux citoyens ont été enlevés avant-hier soir à Timezrit, à 35 km au sud-est de Boumerdès, dans un faux barrage dressé par un groupe terroriste sur le chemin reliant Afir-Azazna, un lieu-dit de Aïn Z'nazla, dans la commune de Boumerdès, à la ville des Issers. Ces deux victimes, dont l'une est un entrepreneur de son état, sont originaires du village de Bouazouni. De nombreux automobilistes ont été rackettés par des terroristes, indiquent nos sources, précisant que tous les usagers ont été soumis à un minutieux contrôle d'identité. Après avoir relâché tous les automobilistes interceptés dans ce guet-apens, ajoutent les mêmes sources, les assaillants, connaissant vraisemblablement l'entrepreneur, ont abandonné le fils de leur otage, âgé de 10 ans, en prenant la fuite vers le maquis de Sidi-Ali-Bounab à bord d'une Peugeot 406. Par ailleurs, une opération de recherches a été lancée hier matin par les forces de sécurité dans la région en vue de retrouver saines et sauves les deux personnes. Les éléments du GSPC dans la région semblent reprendre avec les rapts visant des hommes d'affaires, des commerçants et entrepreneurs en Kabylie. En août dernier, rappelle-t-on, un autre entrepreneur a été kidnappé sur son chantier à Aït Yahia Moussa (20 km au sud de Tizi Ouzou), avant d'être relâché après 45 jours de captivité. Le dernier kidnapping de ces groupes terroristes ayant visé un commerçant de Maâtkas remonte au mois d'octobre dernier, rappelons-le. En outre, le moudjahid qui a disparu samedi dernier dans la localité de Maâtkas a été retrouvé mort le lendemain, dimanche, dans une forêt de la région. Le corps sans vie de cet homme âgé de 65 ans et répondant aux initiales de M. M. a été aussitôt évacué vers la morgue du CHU Nédir-Mohammed de Tizi Ouzou pour autopsie. Dans la région, particulièrement dans l'entourage familial de la victime, on reste convaincu qu'il s'agit d'un assassinat puisque, selon eux, la victime a été kidnappée après avoir retiré une somme d'argent importante d'une banque. En attendant les conclusions de l'autopsie et de l'enquête ouverte par les services de sécurité, cette mort reste toutefois mystérieuses. M. T./F. I./S. Leslous