La journée d'étude sur les perspectives d'emploi dans le secteur pétrolier s'est déroulée hier au Centre national de formation professionnelle de Hassi Messaoud où une série de recommandations a couronné les travaux. Coorganisée par l'APW de Ouargla et la commune de Hassi Messaoud, en présence du wali et de la chef de la daïra, cette rencontre a vu également la participation des représentants d'entreprises pétrolières et parapétrolières, telles que l'ENTP, le groupement Hassi Berkine, Cieptal et Neighbours Drilling activant dans le bassin pétrolifère de la région. Trois ateliers composés des représentants de la direction de l'emploi, de l'inspection du travail, de l'Agence nationale de l'emploi, ceux de la direction de la formation professionnelle, de l'université ainsi que les instances élues et associations de chômeurs se sont penchés sur les trois thématiques à l'ordre du jour. Il s'agit de la problématique de l'emploi dans la wilaya de Ouargla, réorganisation et orientation de l'embauche et enfin l'enseignement et la formation pour le marché du travail local. Après un débat d'une journée, les recommandations se sont focalisées sur la nécessaire mise à jour des modalités de gestion de ce dossier au niveau de la wilaya afin de prendre en charge la main-d'œuvre locale d'une part et d'autre part éviter les insuffisances ayant conduit aux troubles à l'ordre public de l'année 2004, date à laquelle des centaines de jeunes chômeurs ont provoqué les émeutes du travail. Entre autres idées principales, le renforcement des rôles des instances intervenant en matière d'emploi selon le schémas choisi par les autorités de la wilaya de Ouargla, à savoir le passage des offres d'emplois par l'agence locale de main-d'œuvre qui, à son tour, répartit les postes à travers les 21 bureaux communaux créés au lendemain des émeutes. Le point actuel est d'informatiser ces bureaux et de créer un réseau intranet tout en œuvrant pour le renforcement en moyens humains et matériels de ces services. Autre point cardinal, celui de solliciter une révision des délais de traitement des offres d'emploi, actuellement à 21 jours, selon les textes de la loi 04-19 du 25 décembre 2004, portant embauche des travailleurs et contrôle de l'emploi. L'application de ces textes a démontré que les travaux de manutention, de chargement ainsi que certains travaux dits d'appoint exigent une rapidité de réponse aux offres émises non suivie par le système actuel. La problématique des tests de recrutement qui pénalisent la main-d'œuvre locale a reçu un insert tout particulier, notamment en ce qui concerne les conditions jugées non nécessaires pour certains postes, tels que des connaissances approfondies dans le domaine des langues étrangères exigées à certains et pas à d'autres, selon les doléances des jeunes passant par les services de l'ALEM. L'uniformisation des testes et examens de sélection a donc été préconisée afin d'instaurer un système de transparence qui passera également par la création d'un bureau de liaison à Hassi Messaoud, représentant l'agence de l'emploi et les bureaux communaux dont la tâche est de traiter les offres à la source afin de mieux répondre aux besoins des entreprises et des communes. Le volet formation prendra lui aussi une grande part des débats, puisque la programmation de spécialités pétrolières au diapason des exigences du marché du travail ont été exigées. L'université de Ouargla ne compte que deux spécialités en DEUA dans le domaine pétrolier, à savoir forage et production, ce qui pénalise d'emblée les bacheliers de la région lors des orientations universitaires. La formation professionnelle se met au goût du jour. Après la programmation des tuyauteurs et des contrôleurs de soudage ainsi que la sortie d'une première promotion d'électroniciens industriels, l'ouverture à des formations plus spécifiques aux métiers du pétrole semble mieux acceptée en ce moment.