Les prix du pétrole montaient hier à l'ouverture du marché new-yorkais, au lendemain de l'entrée en vigueur de la baisse de production de 500 000 barils par jour décidée par l'Opep sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Le baril de Light Sweet Crude pour livraison en mars prenait 59 cents à 57,89 dollars vers 14h GMT jeudi. Les cours ont longtemps cherché une direction, montant jusqu'à 58,85 dollars en séance, au plus haut depuis le début de l'année, pour finalement clôturer en baisse. “Le marché semble tiraillé entre la poursuite de températures froides à court terme, susceptibles de doper les cours, et des inquiétudes sur la première baisse de production de l'Opep, décidée en octobre, qui n'aurait pas été appliquée”, ont résumé les analystes de BMO Capital Markets. Les prévisions météorologiques tablent toujours sur des températures inférieures aux normales saisonnières dans le Nord-Est américain jusqu'au 8 février, ce qui devrait logiquement stimuler la demande de produits de chauffage. Le département américain de l'Energie a déjà annoncé une baisse des stocks de produits distillés plus forte que prévue la semaine passée, et les analystes s'attendent à de nouvelles érosions de ces réserves au cours des prochaines semaines. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) devait, par ailleurs, mettre en œuvre à partir du 1er février une nouvelle baisse de sa production de 500 000 barils par jour, après celle de 1,2 million de barils décidée en octobre. Mais le marché restait encore sceptique quant à l'application de cette réduction, certains membres du cartel étant régulièrement accusés de tricher.