Des experts américains, dans le domaine de la législation, forgent depuis plus de deux ans des élus algériens aux tâches basiques de la mission parlementaire. La conférence nationale des législations d'Etat (NCLS, organisme américain) met en œuvre, depuis 2004, un programme de formation de parlementaires algériens, financé par le département d'Etat américain à la coopération. Selon Jeremy Meadows, directeur des programmes internationaux du NCLS, le but de ce programme est également d'assurer des échanges entre les Parlements fédéraux des Etats-Unis et le Parlement algérien. Deux sénateurs, de l'Illinois et de la Louisiane, séjournent actuellement en Algérie pour participer à un séminaire, organisé évidemment par la NCLS du 3 au 6 février courant, sur les relations entre la presse et les parlementaires. Quelque 150 députés, sénateurs et membres de l'administration des deux Chambres parlementaires, prennent part à cette manifestation. Jeremy Meadows nous a expliqué que le rapprochement entre le Congrès d'Etat et le Parlement algérien est motivé par la proximité de la taille (membres des deux chambres et staff administratif) de ces deux entités. La comparaison s'avère alors plus aisée. A contrario, que l'APN et le Conseil de la nation ne sauraient se comparer à l'US Congress, qui emploie pour indication plus de 20 000 personnes. Pourtant, le Parlement algérien légifère dans des domaines beaucoup plus larges que ceux pris en charge par le Sénat et la Chambre des représentants au niveau d'un Etat fédéral, qui élabore des lois pour la santé, l'éducation, les taxes… mais ne touche pas à la sphère de la défense nationale ou de la politique étrangère. Au-delà, la NCLS forme les députés et sénateurs algériens, ainsi que le personnel administratif des deux chambres à des tâches basiques relevant naturellement de la mission parlementaire. A savoir, la rédaction d'un texte de loi ou de rapports et communiqués de presse. Cette organisation s'attellent également à forger les élus à la communication en direction des médias, mais aussi des électeurs. Interpellé sur le fait que cette formation n'aurait plus aucun intérêt pour l'institution parlementaire pour peu que le mandat des membres, y ayant bénéficié, ne soit pas renouvelé par les électeurs, au terme de cette législature, qui interviendra dans trois mois, Jeremy Meadows s'est limité à dire que cela dépendra de la décision des électeurs. Sur la sélection de l'Algérie, parmi les pays bénéficiaires du programme du département d'Etat américain à la coopération, notre interlocuteur a précisé que la NCLS a voulu exploiter son expérience acquise dans des pays africains francophones, en initiant des projets dans le Maghreb arabe (exclusivement l'Algérie, la Tunisie et le Maroc). Il a ajouté que son organisation est en discussion avec le département d'Etat et le Parlement algérien en vue d'obtenir un nouveau financement qui permettra la poursuite du programme. “Nous n'avons pas encore d'accord”, a-t-il indiqué. S. H.