Les députés apprennent à communiquer Un atelier d'étude et de formation sur le thème « La relation élu-électeur et de l'information publique » est organisé depuis, hier, à l'adresse des parlementaires algériens. Animé, à la salle des conférences de l'APN, par cinq experts américains et avec le soutien financier du département d'Etat, cette rencontre de quatre jours entre dans le cadre de l'initiative dite du Partenariat avec le Moyen-Orient (MEPI). Lors de son intervention, le président de l'APN a qualifié l'atelier en question d'une nouvelle pierre apportée à l'édifice des relations « croissantes » et « traditionnellement très bonnes » entre l'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique. De l'avis des parlementaires algériens, ce type d'atelier procure à l'Algérie et aux Etat-Unis d'Amérique, en tant que partenaires d'un projet conjoint, l'opportunité pour chacun de prendre connaissance de l'expérience de l'autre dans tout ce qui s'attache au processus législatif, d'échanger toutes les bonnes pratiques capitalisées en savoir-faire probants dans ce domaine, de densifier les relations parlementaires en tissant entre les deux institutions un faisceau de passerelles humaines et en tirant profit de tout ce qui, dans l'expérience américaine riche de plus de 200 ans d'histoire parlementaire, peut être efficacement transposé dans le système législatif algérien. Pour Amar Saadani, cette rencontre est également un nouvel événement à inscrire au programme d'une coopération parlementaire algéro-américaine déjà dense et multiforme depuis quelques années. L'orateur a expliqué que l'élu, dans sa relation avec l'électeur, a vocation à agir en véritable vigile politique, dont la mission première est d'anticiper toute fracture qui pourrait apparaître entre l'administré et l'administration, entre le gouverné et le gouvernant, et ce, en étant constamment à l'écoute des doléances de ses concitoyens, de ses préoccupations, de ses difficultés et de ses souffrances mais aussi de ses espérances. De son côté Jeremy eadows, directeur du programme de NCSL (National conference of state legislature), a exposé durant plus d'une heure, l'historique, les objectifs, les activités et les programmes internationaux de NCSL. Il expliquera que la NCSL est un organisme engagé envers les institutions législatives. Elle a été créée, il y a 25 ans, pour faciliter la consolidation des législatures des Etats, responsabiliser les législateurs dans leur rôle de faiseurs de lois et de leaders du monde politique et offrir les possibilités de formation professionnelle au personnel des institutions législatives. Selon le conférencier, les législateurs se tournent vers la NCSL pour les aider à élaborer des lois et à rechercher des experts pouvant témoigner devant les comités. Toutefois, la CNSL a fréquemment recommandé des plans de réorganisation de diverses législatures organisées de manières très différenciées. La CNSL organise, par contre, des ateliers sur des questions particulières et des programmes de formation pour les législateurs et le personnel des institutions législatives. Elle fait appel aux meilleurs esprits du pays ainsi qu'à son propre personnel de professionnels pour répondre aux besoins des Etats. Par ailleurs, Steve Rauschenberger, membre du Sénat de l'Illinois et président de l'Organisation de coordination des chambres législatives des 50 Etats américains fédérés et aussi président de la NCSL, a affirmé que les Etats-Unis « sont impressionnés par la démocratie algérienne et que son pays est très optimiste quant à son avenir ». M. Rauschenberger admettra que c'est, entre autres, cette raison qui a poussé le département d'Etat à s'intéresser à l'Algérie et ce, à travers le programme d'échanges parlementaires qui vise beaucoup plus le renforcement des liens entre l'Algérie et les Etats-Unis. Quant à David Huron, maître de conférences IUT de Roanne, il a tenu à préciser que les relations entre les élus et les citoyens ont toujours fait l'objet de débats théoriques et philosophiques et se sont traduits jusqu'ici par des prises de position plutôt favorable aux élus. Cet atelier, auquel ont pris part quelques députés et des sénateurs, a pour but de former les élus aux techniques de communication avec les électeurs de leur circonscription pour que se développent avec les citoyens des liens confiants de proximité fondés sur l'écoute, la compréhension et l'adhésion participative. Durant ces quatre jours, les parlementaires américains vont tenter d'aborder certaines questions, à savoir : comment, par quels voies et moyens, et par quel outils de communication asseoir la relation élu-électeur ? Comment la densifier et la rendre plus efficiente dans sa stratégie et plus efficace dans son contenu ?