Les travailleurs de l'Entreprise des eaux minérales de Saïda (Emis) n'ont pas perçu leurs salaires depuis deux mois en raison d'un endettement estimé à 104 milliards de centimes. Concurrencée par les entreprises privées, avec un matériel obsolète, “Saïda” n'arrive même pas à payer ses 180 employés. L'entreprise est en train de filer du mauvais coton, car elle ne peut s'approvisionner en matière première nécessaire pour la fabrication des bouteilles en plastique. Le président du Groupe des boissons algériennes (GBA) a refusé d'aider l'entreprise qui se trouve dans une situation critique. Lors de la réunion du 24 janvier 2007, tenue à Alger en présence de la direction de l'entreprise, la section syndicale et le comité de participation, le président du groupe GBA a proposé à l'assistance de soutenir l'usine avec un montant de 700 millions de centimes, à condition que 40% du montant soient affectés aux dettes et 60% à l'achat de la matière première afin de produire au minimum 70 000 bouteilles/jour. Proposition refusée catégoriquement par le syndicat qui avait tablé sur 2 milliards de centimes. Actuellement, l'usine n'est plus opérationnelle depuis quatre jours et les clients venus s'approvisionner en eau minérale ont dû rebrousser chemin bredouilles. Une assemblée générale des travailleurs est programmée aujourd'hui au niveau de l'unité d'eau minérale de Saïda afin de trouver une issue à cette situation qui perdure, mettant en péril la doyenne des eaux qui, jadis, avait une réputation internationale pour son eau bénéfique aux vertus médicinales. F. Z.