Dans un beau stade de style anglais, Nadjib Medjadj, assisté de Farid Zemiti et Salim Kacem, dirigeait, hier à Zioui, avec assiduité sa séance d'entraînement. Les joueurs adhérent à sa méthode avec enthousiasme. “C'est quelqu'un qui connaît bien son métier et qui peut donner beaucoup au club”, nous dira l'un des cadres de l'équipe en fin de séance. Medjadj, engagé jusqu'à la fin de cette saison, a pour mission de remettre l'équipe sur les rail et lui assurer le maintien ; ce sont ses priorités. “Cette jeune et dynamique équipe est en phase de maturation et de formation, elle a besoin de temps et de sérénité pour qu'elle puisse se constituer sur des bases solides. Vous savez, les bons résultats réalisés au début de cette saison ont été très mal gérés, car il ne fallait pas mettre davantage la pression. Il y avait mille et une manières pour que cette équipe puisse continuer sur sa lancée. Cela fait deux semaines que je suis ici, j'ai décelé de très bonnes individualités. Mon objectif tel qu' arrêté avec le président Lahlou, est de sauver l'équipe pour qu'elle reste en DI. Ensuite, on pourra entreprendre un long travail qui portera ses fruits. Je peux vous dire que le contexte est favorable pour mener à bien ma mission. Je vais mettre les joueurs à leurs véritables places”. Revenant sur les raisons l'ayant poussé à accepter cette mission, l'ex-driver du WAT et du MCO dira : “Le discours du président Lahlou m'a convaincu, je l'ai écouté depuis la saison passée à travers la radio et la presse. Ce qu'il développait comme vision sur le football correspondait parfaitement à ma vision. Il est très lucide et rationnel, mais il faudrait qu'il reste encore au NAHD pour mener jusqu'au bout son ambitieux programme. Je suis persuadé qu'il peut donner une dimension au club. Le NAHD reste pour moi un club modèle, je dirai un label. Il a formé la crème des footballeurs algériens. C'est un honneur pour moi et un plaisir d'être aujourd'hui à sa barre technique.” “Il faut retourner au stade Zioui” La confiance qu'il a trouvée auprès de son président l'a mis dans une très bonne situation pour aller jusqu'au bout. Il a tenu à nous préciser qu'il n'est pas le genre d'entraîneur à faire du chantage. “Si c'était le cas, je serais aujourd'hui milliardaire. Je n'ai jamais pensé faire une chose pareille avec un président très correct et honnête de surcroît.” Sur l'éventualité du changement de stade, Medjadj tient à expliquer qu'il ne répond qu'au désir des joueurs. “Puisque la majorité des joueurs a décidé de ne plus jouer au stade Zioui, je ne peux être contre, bien que je ne partage pas entièrement leur thèse, mais j'ai tenu à accéder à leurs doléances pour ne pas les perturber. Le NAHD doit retrouver son stade l'année prochaine, c'est une chose incontournable pour eux au même titre que tous les autres clubs algériens.” À la fin de la séance, les joueurs ont procédé à la série des tirs au but pour se préparer au match de Coupe d'Algérie, ce jeudi, qui les opposera au CSC au stade de Bord Bou Arréridj. Pour le coach, la coupe n'est pas la priorité du club. “On essayera d'aller loin dans cette coupe, qui est l'objectif des joueurs ; le championnat est celui du club”. Au moment de prendre congé de Medjadj, il nous a promis de faire un travail de fond. “Je suis quelqu'un qui veut travailler pour le long terme. Le NAHD est tout indiqué pour moi. Mais, en football, on ne sait jamais ce qui peut arriver en cours de chemin”, conclut-il. R. A.