Le ministre des Affaires religieuses a déposé une plainte contre le mis en cause et s'est porté partie civile. La mosquée El-Kawther dans le village El-Khroub, commune d'El-Hamma située à 5 km du chef-lieu de la wilaya de Khenchela, a fait l'objet, dimanche dernier, d'un ignoble acte de vandalisme et de saccage. Aux alentours de 4 heures du matin, soit quelques instants avant l'accomplissement de la prière d'El-Fedjr, un jeune homme âgé de 30 ans a cruellement violé l'enceinte de ce lieu sacré. Après l'effraction de la porte d'entrée de la mosquée, il a saccagé et brûlé des exemplaires du Saint Coran ainsi que des livres traitant de la tradition du Prophète. Selon le conseiller du ministre des Affaires religieuses, M. Abdallah Tamine, cette personne a dévasté tout sur son passage. “Il a commencé par mettre le feu à la petite salle attenante à la grande salle de prière dite El-Maksoura, avant de mettre le feu aux portes de la mosquée, les tapis de prière et même les archives. Il s'est même permis de saccager les armoires et de briser les vitres des fenêtres”, s'est indigné M. Tamine avant de poursuivre : “L'infidèle s'est attaqué ensuite à l'école coranique se trouvant dans l'enceinte de la mosquée.” L'auteur de ce péché a été immédiatement arrêté en flagrant délit, par des citoyens du village qui l'ont illico presto remis entre les mains de la brigade de la Gendarmerie nationale qui l'ont placé en détention préventive. Aux services de sécurité, l'infidèle a avoué sans embarras qu'il assume pleinement son acte de vandalisme. Pis, il se réclame avec conviction d'un courant chiite qui licite et incite ses disciples à commettre impunément des sacrilèges. Toujours selon notre source, ce “chiite” clame haut et fort qu'il a agi de la sorte selon un avis religieux, une “fetwa” qui ne croit pas en le Saint Coran. Ce dernier jouit cependant de toutes ses capacités mentales. On croit savoir, selon les dernières informations parvenues au ministère, que sa propre famille l'a définitivement banni. Le ministre des Affaires religieuses a déposé une plainte contre cet individu et s'est porté partie civile dans cette affaire. Ces actes de violence et de vandalisme à l'encontre des lieux sacrés sont sévèrement condamnables selon le code pénal. La disposition 405 de la même loi stipule expressément la pendaison à l'encontre des auteurs de ces actes. Pour le représentant du département de Ghoulamallah, le courant officiel religieux adopté par tous les Algériens n'est autre que le courant sunnite malékite. Officiellement, il n'existe point de tel courant religieux en Algérie. S'il y a des adeptes du courant chiite, c'est à coup sûr des cas isolés et clandestins, a rassuré M. Tamine. R. H.