Les attentats, qui ont ciblé hier le Palais du gouvernement et le commissariat de Bab-Ezzouar, ont créé une véritable panique parmi la population. Certaines écoles ont dû libérer leurs élèves sans que les parents ne soient présents pour les récupérer, ou encore le cas de beaucoup de personnes qui avaient des rendez-vous dans les administrations publiques d'Alger qui ont dû, eux aussi, rebrousser chemin après que les services de sécurité eurent procéder au bouclage de plusieurs issues et quartiers. Cette situation a été aggravée par les rumeurs qui ont fait état de la circulation d'autres véhicules piégés prêts à exploser à tout moment et ciblant d'autres lieux stratégiques. Les services de sécurité ont redoublé d'effort en vue d'éviter le pire. Dans ce cadre, la police a fait exploser plusieurs voitures suspectes dans la capitale et sur ses hauteurs. Si dans les alentours des lieux des attentats les services de sécurité ont bouclé les périmètres, scènes de crimes, ailleurs la vigilance était au summum. Il n'en reste pas moins que la circulation automobile est devenue très fluide en début d'après-midi chacun étant rentré chez soi. Si beaucoup d'Algérois ne croyaient pas jusqu'à hier qu'ils allaient revivre un jour des moments de peur et de panique similaires à ceux vécus durant les années 1990, il n'en reste pas moins qu'ils auront tous été marqués par un retour symptomatique au syndrome de psychose tout au long de la très longue journée d'hier. A. A.