Pour la tête de liste de Tizi Ouzou, le pôle républicain a “l'ambition de devenir la première force politique en Kabylie et un acteur incontournable sur la scène nationale”. “Nous voulons une campagne de haut niveau. C'est une opportunité pour les acteurs politiques engagés dans la course électorale d'honorer leur devoir de pédagogie. Pour notre part, nous nous engageons à mener une campagne politique, respectueuse de l'éthique, hautement pédagogique et fortement interactive”, a déclaré, hier, le candidat tête de liste de l'alliance républicaine ANR-UDR, Mohand Arezki Boumendil, lors d'une conférence de presse animée, hier, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Le conférencier estime que “la Kabylie a besoin de renouer avec le débat politique dans la sérénité et le respect de l'autre. Nous avons toujours été convaincus que les surenchères et les diatribes politiciennes sont contre-productives pour les auteurs et dommageables pour les citoyens”. À ce propos, l'ancien militant du FFS, qui dit avoir quitté le parti d'Aït Ahmed en 1995 pour n'avoir pas pu assumer la caution faite aux islamistes à travers la signature du contrat de Rome, a ajouté à propos de la campagne électorale, qui débutera dans quelques jours, que “nous avons souhaité qu'une charte soit élaborée et entérinée par tous les candidats têtes de liste pour sceller leur engagement à adopter un comportement éthique et responsable pendant la campagne, mais chose qui n'a pu aboutir. Alors, nous laissons le monopole de l'invective et de l'insulte à ceux qui vouent aux gémonies tout ce qui ne se soumet pas à leurs appétits hégémoniques et qu'ils nous laissent celui de l'effort et de la construction”. La conférence organisée initialement à l'effet de présenter les candidats de ladite alliance républicaine ne tardera pas à s'étendre à de nombreuses questions liées à l'actualité, mais aussi à la constitution du pôle dit des républicains. “Nous ambitionnons de devenir la première force politique en Kabylie et un acteur incontournable sur la scène nationale”, dira optimiste Boumendil qui soulignera au passage que “cette nouvelle alliance du pôle démocratique et républicain n'est que le point de départ pour la construction d'une nouvelle architecture politique”. Au sujet du programme électoral, Boumendil refuse de dévoiler le contenu puisque la campagne électorale n'est pas encore ouverte, mais précisera toutefois qu'“il traduit concrètement notre vision politique, identifie les problèmes et propose des solutions dont l'efficacité et la faisabilité sont minutieusement étudiées”. Commentant l'élection du 17 mai prochain, Boumendil dira que “c'est une échéance politique importante pour le pays et pour la région. C'est d'autant plus important pour la Kabylie qui n'a pas connu de scrutin digne de ce nom depuis 10 ans”. À une question sur la participation de ministres à cette élection et l'éventuelle utilisation des moyens de l'Etat pour les besoins de la campagne, Boumendil dira : “Nos appréhensions sont grandes mais nous ne voulons pas condamner par anticipation.” Boumendil a interpellé l'Etat afin de prendre ses responsabilités quant à garantir une grande sécurité durant la campagne électorale. SAMIR LESLOUS