Fidèle serviteur du Mouloudia d'Alger, Chaâbane Lounes ne comprend pas les récentes attaques dont il a fait l'objet par presse interposée de la part des responsables du directoire. Pour l'ex-président de la section football du MCA, il existe indéniablement au sein du directoire une volonté de trouver “des boucs émissaires” à la situation critique que traverse l'équipe. “Je n'arrive pas à expliquer l'attitude des membres du directoire, qui, normalement, ne sont au club que pour gérer une transition. Il suffit qu'un Mouloudéen conscient du danger qui guette l'équipe fasse état justement de cette mauvaise passe pour que le directoire monte au créneau pour le descendre en flammes”, souligne-t-il. “En dépit du fait que je suis loin du club, que je n'ai aucune relation avec la direction actuelle, ni avec les joueurs… mon nom est cité dans une conférence de presse comme si j'étais le principal problème du MCA. Or, ce que je constate c'est que le directoire aligne les échecs avec les éliminations en Coupe arabe, en coupe de la CAF, et la position peu enviable en championnat. Il est réduit à tenter de sauver le club de la relégation. Alors, pour faire évidemment diversion, le directoire sort la carte des anciens, ceux qui, soi-disant, déstabiliseraient l'équipe dans l'ombre, c'est franchement ridicule”, explique-t-il. À ce titre, Chaâbane exhorte le directoire à trouver “des solutions urgentes à la faiblesse de l'équipe avant qu'il ne soit trop tard car le danger de la relégation est désormais réel au lieu de perdre du temps dans les polémiques stériles”. En attendant, Chaâbane Lounes annonce qu'une pétition signée par 65 membres de l'association El-Mouloudia, qui gère actuellement le MCA, a été envoyée au MJS et à la FAF réclamant la tenue d'une assemblée générale élective dans des délais raisonnables. “Le directoire doit assumer ses responsabilités, il a une tâche à accomplir, il doit l'assumer jusqu'au bout et non pas essayer de faire perdurer le provisoire. Le MCA a besoin d'un président élu, qui le soutient de sa base pas d'un directoire illégitime. Nous attendons aussi que les pouvoirs publics mettent fin à cette situation de non-droit.” S. B.