Non convié à la réunion de dimanche dernier, l'un des membres fondateurs de l'association El-Mouloudia et ex-président de la section football du MCA, Chaâbane Lounes, est sorti hier de son mutisme pour fustiger la démarche du président d'honneur de ladite association, M. Rachid Marif qui, selon lui, “s'arroge le droit de faire ce qu'il veut du MCA au su et au vu de tout le monde”. “Il a suffi que Marif appelle à une réunion avec le directoire pour que des décisions importantes concernant l'avenir de l'équipe soient prises. Cela démontre que c'est lui, en fait, qui décide au sein du Mouloudia. Le reste ne fait qu'appliquer depuis quelques mois déjà ses directives. Le communiqué, qui a sanctionné le conciliabule, a le mérite, aujourd'hui, d'éclairer l'opinion et les pouvoirs publics une bonne fois pour toutes sur l'identité des véritables décideurs au sein du Doyen. Ceux qui tirent les ficelles et sautent à leur guise les fusibles comme bon leur semble en fonction des résultats de plus en plus catastrophiques de l'équipe, sont aujourd'hui démasqués”, souligne Chaâbane Lounes. Et d'enchaîner : “Les décisions annoncées tambour battant ne sont faites, en vérité, que pour absorber la colère des supporters qui, eux, ne veulent ni de tuteur, ni de directoire au Mouloudia, mais des élections démocratiques pour élire un président légitime. Ils l'ont, du reste, bien fait savoir lors du dernier match de la Coupe d'Algérie face à Bentalha lorsqu'ils n'ont pas hésité à afficher dans les tribunes du stade du 20-Août des banderoles où l'on pouvait lire les supportes réclament l'AG élective. Je pense que c'est là un signal fort de la base.” À partir de là, ajoute Chaâbane Lounes, on peut conclure que “Marif agit en dictateur”. En outre, Chaâbane Lounes révèle que lors de la réunion de dimanche, Marif ne l'a pas ménagé avec “des critiques acerbes, des insultes et des menaces”. “Dans cette réunion où je n'étais pourtant pas présent, Marif n'a pas hésité à citer ouvertement mon nom, me critiquer comme si j'étais le mal du Mouloudia. Il m'a même menacé de représailles dans le cas où je continuerais à critiquer la direction actuelle. Comment un haut commis de l'Etat, ambassadeur d'Algérie à Rome, peut-il agir de la sorte sans aucune réserve ? C'est grave. Pour ma part, je voudrais juste lui réponde que personne ne peut m'interdire de continuer à suivre de près l'actualité de mon club, de faire librement des commentaire à chaque fois que je suis sollicité par la presse. Personne ne peut me barrer la route si je veux postuler pour un poste de responsabilité au MCA si ce ne sont les membres de l'assemblée générale du Mouloudia. L'AG qu'on veut aujourd'hui visiblement tenter de nouveau manipuler est souveraine !” S. B.