Profitant du passage du président de la République près du CHU où il a donné le coup de lancement des travaux du téléphérique, un sit-in a été organisé, hier dans la matinée, par les médecins résidents pour “dénoncer la multiplication des agressions à l'intérieur et à l'extérieur des résidences dont ils font l'objet”. Les protestataires, une fois le cortège présidentiel sur les lieux, se sont mis à scander “Médecins mécontents”, avant d'être écoutés par les ministre de l'Intérieur, de l'Habitat et de l'Enseignement supérieur. Le ministre de l'Intérieur fut très attentif aux doléances des médecins qui se sont plaints de voir leurs 21 plaintes déposées auprès des services de sécurité non aboutir. Ces derniers, dans une lettre diffusée la veille, dénoncent l'insécurité dont ils sont victimes au quotidien. Selon leurs propos, une agression est enregistrée au moins chaque semaine sur le trajet CHUC-résidence des médecins-quartier Faubourg. Un médecin résident a échappé à la mort le jour même en recevant un coup de couteau au niveau du cou. Un autre a subi le même sort sur le même trajet, alors qu'une autre jeune fille a été agressée dans les escaliers à l'entrée de la cité. Une femme de ménage de la cité (détachée du CHUC) a échappé, elle aussi, au diktat de ces délinquants toujours devant la même cité. Des agressions qui se passent généralement en plein jour entre 9 et 16 heures. Des sacs, des portables et des portefeuilles sont volés devant et à l'intérieur de la résidence. Madani R.