Une semaine après le coup d'envoi, la fête de la tomate n'est plus ce qu'elle était. Seulement un rassemblement de commerçants ambulants venus des quatre coins du pays pour écouler leur marchandise importée, un festival des groupes de baroud et l'occasion aux responsables de faire de belles déclarations devant les caméras de l'unique.En effet, la Fête de la tomate à Adrar n'est plus ce qu'elle était car, même si les responsables s'évertuent à déclarer que ce produit est en abondance dans la wilaya, la réalité est autre. Pour preuve, son prix onéreux, entre 65 et 70 da le kg sur les étals des marchés de la ville. La réalité ne représente plus cet Eldorado de la tomate tant vanté par le défunt Ahmed Wahid dans son émission “Hissa l'el fellah”. Adrar ne vit point au rythme de ces productions qui inondaient, jadis, les conserveries nationales. Au contraire, elle assiste impuissante à la mort de sa culture maraîchère. Les petits paysans ne satisfont même pas la demande locale, alors que dire de la demande nationale.À une certaine époque, ce fruit faisait la joie et la gloire de toute la région du Touat, maintenant il ne reste que la beauté du souvenir.Les raisons de ce déclin sont multiples, notamment l'abandon par les grands producteurs de cette activité et leur reconversion dans d'autres plus lucratives. L. Ammour