La manifestation a permis aux visiteurs, l'espace d'une semaine, de découvrir l'histoire de l'enchanteresse Taghit. La 3e édition du Festival du tourisme saharien, qui s'est déroulée du 26 au 31 mars 2007, s'est clôturée en apothéose. Expositions, danses et chants animés par les troupes folkloriques venues des 14 wilayas du Sud mais surtout la célébration de la fête annuelle de l'anniversaire de la naissance du Prophète Mohamed (Qsssl), le Mawled Ennabaoui Echarif à Béni Abbès (247 km au sud de Béchar) ont principalement marqué les festivités. A l'occasion de la fête du Mawled Ennabaoui, un événement de haute valeur culturelle, fêté avec ferveur depuis des siècles par les populations de la Saoura, des festivités religieuses et folkloriques ont été organisées aussi bien dans les mosquées que dans les maisons ainsi que sur les places publiques. Dans une ambiance festive, toute la population de la ville, les touristes nationaux et étrangers, se sont rencontrés, avant-hier, au lieu-dit Sahat Echouhada (place des Martyrs) pour y prendre part. Les rues, désertes dans la journée, ont été envahies par des milliers de visiteurs venus aussi des différentes régions du pays. La fête du Mawled Ennabaoui, ou le S'bou, attire une foule de plus en plus dense. Le baroud est un agrément de première. Nulle fête n'est célébrée sans que ne tonne la poudre. Tous les enfants et même les bébés qui n'ont pas encore atteint l'âge d'un an, se retrouvent avec leurs pères au milieu de la piste. Le groupe folklorique animant la fête entoure les enfants tout en continuant les chants et danses sur des rythmes différents. Tous s'assoient et, simultanément, donnent des coups de baroud. A Béni Abbès, on explique l'utilisation du baroud par le fait d'enlever la peur aux enfants. La population de Beni Abbès mais aussi les 1200 participants au 3e Festival du tourisme saharien dont une centaine d'étrangers ont vécu, deux heures durant, au rythme des chants et des danses. La fête mêle folklore et cuisine traditionnelle. Des plats succulents sont servis: mene ata, un couscous présenté dans les mosquées, el haibous, couscous présenté au public le jour du Mawled, le lait et les dattes. Mais la célébration est aussi religieuse. Il n'y a pas une oasis où le Mawled n'est pas célébré. Récitation du Coran et chants religieux clamés. Ces moments sont une expression de l'hospitalité légendaire des populations locales. En fait, c'est surtout cet événement religieux et hautement culturel qui fait de Béni Abbès un pôle d'attraction pour les touristes de diverses wilayas du pays et de l'étranger. Ainsi, cette manifestation a permis aux visiteurs nationaux et étrangers, l'espace d'une semaine, de découvrir l'histoire de l'enchanteresse Taghit, de ses vestiges, de ses ksour, de ses traditions et du mode de vie de sa population. La semaine était également l'occasion pour visiter l'ermitage du père Charles de Foucauld. Une semaine de promotion du tourisme dans cette région qui possède des potentialités et des richesses touristiques qui attendent d'être revalorisées.