Au cours d'un hommage qui lui a été rendu le 26 mars dernier à Paris, dans le cadre de Djazaïr 2003 et en marge du Salon international du livre, l'homme de lettres, Rachid Boudjedra, a réitéré un certain nombre de ses positions à l'égard de la littérature algérienne en général et de la littérature de langue française en particulier. Ainsi, à propos de la célèbre phrase de Malek Haddad, “la langue française est mon exil”, l'auteur de La répudiation estime que pour le poète de Constantine, l'exil serait plutôt dans la langue arabe dont il ignorait les versions dialectale et classique. Quant à Yacine, à qui l'on attribue la phrase selon laquelle la même langue française serait “un butin de guerre”, Rachid Boudjedra considère qu'un butin est un bien arraché au prix d'une bataille dont il serait un des enjeux, ce qui n'est pas le cas. Il faudrait donc parler, selon lui, d'un hasard de l'histoire.