Le président de la Caci a affirmé que 7 milliards de dollars d'investissements ont été réalisés en 2006. Le président de la Chambre algérienne du commerce et d'industrie (Caci), M. Ibrahim Bendjaber, a expliqué au ministre indien du Pétrole et du Gaz naturel, en visite à Alger, que toutes les conditions sont réunies pour concrétiser des projets d'investissement en Algérie. Tout en précisant que l'ensemble des secteurs d'activité sont susceptibles d'être investis par les étrangers, il a mis l'accent notamment sur l'agriculture et le tourisme. M. Bendjaber, qui a rencontré hier le ministre indien, est parti d'un constat qui révèle l'insuffisance des investissements indiens dans notre pays et la faiblesse du volume des échanges algéro-indiens. Ainsi, les exportations algériennes vers l'Inde sont estimées à 137 millions de dollars US dont 123 millions de dollars US sont des hydrocarbures. L'Algérie n'importe, en revanche, que pour une valeur de 105 millions de dollars US dont 42 millions de dollars US de produits agroalimentaires et 36 millions de dollars US de demi-produits destinés à la transformation. Ces statistiques ne reflètent guère les opportunités de coopération existantes et les relations historiques qui caractérisent les deux nations. Interrogé par les représentants de la communauté d'affaires algérienne présents à la rencontre d'hier sur la possibilité de développer des exportations hors hydrocarbures, le ministre indien a souligné que son pays a accordé beaucoup d'importance à l'enseignement supérieur. L'évolution technologique qu'a connue l'Inde est essentiellement due à ses 590 universités qui forment chaque année 275 000 ingénieurs sur les 8 millions d'étudiants recensés. Plus de 75 000 sont des ingénieurs spécialisés dans la haute technologie et l'informatique formés par quelque 150 000 enseignants spécialisés. Ce domaine “supporte l'économie et l'industrie de notre pays”, avouera le ministre dont la visite vise aussi une coopération dans le secteur de l'énergie. À ce propos, il a affirmé que son pays a des capacités d'exporter des produits hydrocarbures raffinés à travers la mer. “Nos raffineries sont très développées en Inde”. “Nous sommes ici pour échanger notre savoir-faire et nos expériences dans le domaine énergétique”, relèvera-t-il. Et d'ajouter : “Notre politique énergétique est similaire à celle prônée en Algérie.” La technologie et la pharmacie demeurent toutefois, selon lui, deux secteurs dans lesquels les deux pays peuvent créer des projets de partenariat. Par ailleurs, M. Bendjaber a rappelé à son invité que l'Algérie a paraphé tous les accords internationaux ayant pour objet l'assurance des investissements étrangers et qu'elle accepte l'arbitrage international en cas de conflits. Le meilleur garant de ces investissements reste inévitablement les quelque 3 154 projets (d'investissement) d'un montant de plus de 7 milliards de dollars US réalisés en 2006 par des investisseurs nationaux. La réglementation offre également la liberté aux investisseurs non-résidents de transférer leurs bénéfices et leurs capitaux vers leur pays d'origine. Badreddine KHRIS