La Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci) regroupe, actuellement, 100 000 adhérents dont 25 000 qui payent régulièrement leurs cotisations. C'est ce qu'a indiqué, hier, Brahim Bendjaber, président de la Caci, au Forum de la Radio nationale Chaîne I. Le nouveau président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie prévoit d'atteindre 10 000 nouveaux adhérents par an à Alger contre 2 000 recensés à ce jour. L'invité de la radio Chaîne I a estimé qu'“il y a un potentiel important d'opérateurs économiques puisqu'on a recensé plus de 1 million de détenteurs d'un registre du commerce en 2005 dont 130 000 à Alger et 70 000 à Boumerdès”. La nouvelle équipe dirigeante de la Caci, dirigée par Brahim Bendjaber, compte renforcer, a-t-il indiqué, la crédibilité de cette institution auprès des opérateurs économiques algériens et des pouvoirs publics. La Caci envisage de se repositionner, a-t-il expliqué, en tant qu'intermédiaire entre les opérateurs économiques et les pouvoirs publics. Il a souligné, par ailleurs, que “les activités de la Caci ne sont pas suffisamment médiatisées bien qu'elle organise plusieurs rencontres d'information et d'études sur l'actualité économique”. L'équipe présidée par Brahim Bendjaber a formulé, déjà, plusieurs propositions pour redynamiser davantage la Caci dont la mise en place d'un réseau Intranet reliant cette institution avec l'ensemble des Chambres de commerce et d'industrie régionales et assurer un mécanisme de financement durable via une cotisation de 1 000 DA par an pour chaque porteur d'un registre du commerce. M. Bendjaber a affirmé que “le comité de suivi de l'accord d'association signé avec l'Union européenne, installé au niveau de la Caci, se réunira prochainement pour faire un bilan d'une année après la mise en œuvre de cet accord”. Et d'ajouter : “La Caci est en train de récolter les propositions des opérateurs économiques concernant le processus d'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce puis elle les transmettra aux pouvoirs publics.” Interrogé sur le dernier accord conclu avec le Club de Paris pour le remboursement par anticipation de la dette extérieure, il a soutenu que “cette nouvelle démarche donne plus de crédibilité à l'économie nationale”. Et pour cause, les frais de confirmation des crédits documentaires sont passés, a-t-il relevé, de 2,5% en 1990 à 0,5% en 2005 grâce à la crédibilité de la signature des banques algériennes. Pour Brahim Bendjaber “il ne peut y avoir de concurrence sans la privatisation qui est devenue un choix inéluctable”. Il a appelé les opérateurs économiques algériens à contribuer au développement des relations commerciales algéro-mauritaniennes. Le volume des échanges entre les deux pays demeure encore faible, a-t-il argué, puisque les importations algériennes provenant de la Mauritanie s'élèvent à 16 millions de dollars alors que les exportations algériennes ne dépassent pas 160 000 dollars en 2005. Il y a lieu de rappeler que le président de la Caci, accompagné d'une délégation d'opérateurs économiques, a effectué dernièrement une visite de travail en Mauritanie. F. M.