Au Mouloudia d'Alger, les jours se suivent et se ressemblent. Les déclarations, par contre, se suivent, mais se contredisent. La dernière sortie médiatique de l'équipe dirigeante en place sous la forme d'un communiqué qui a sanctionné le conciliabule chapeauté par Rachid Marif a ainsi incité et presque poussé le pôle incontournable du paysage mouloudéen qu'est Abdelkader Drif à réagir d'une manière aussi virulente que précise. Le président de l'équipe championne d'Afrique de 1976 n'a, en effet, pas vraiment apprécié que son nom soit associé à ladite réunion, exprimant au passage son grand étonnement et son désappointement. “J'ai été vraiment surpris lorsque j'ai appris que ceux qui ont tenu la réunion ont affirmé que si je n'étais pas retenu à l'étranger par des affaires personnelles, j'aurais, selon eux, pris part à leur séance de travail. Cela est faux et archifaux”, démentira ainsi très clairement Drif. Et de préciser : “Même si je n'étais pas à l'étranger, je n'aurais jamais au grand jamais assisté, encore moins pris part à ce genre de réunion.” Voulant apparemment se démarquer de la démarche de ceux qui veillent actuellement sur les affaires du Doyen, l'emblématique dirigeant des Vert et Rouge de Bab El-Oued a, de plus, affirmé “ne plus rien avoir avec Rachid Marif”. “Que cela soit d'ailleurs clair une fois pour toutes. Entre Marif et moi-même, il n'y a plus aucune relation”, indique-t-il. Dans ses propos, Abdelkader Drif, connu pour son point de vue “courageux” pour ce qui a trait au triptyque MCA-Sonatrach-El-Mouloudia et son opposition au projet “d'un Etat dans l'Etat” est même allé jusqu'à rappeler que pour lui “il n'y a pas deux MCA”. “Je ne reconnais qu'un seul et unique Mouloudia d'Alger, c'est-à-dire l'association pluridisciplinaire que préside Mohamed Djouad. Il n'y a pas de club représentant seulement la section football nommée MCA. D'ailleurs, pas question pour moi de cautionner ou de prendre part à une quelconque assemblée autre que celle que Djouad convoquerait”, soulignera, sur un ton déterminé Abdelkader Drif. Notre interlocuteur ne se gênera, en outre, aucunement pour affirmer “la nullité de toutes les décisions pondues ou prises” par ce qu'il a qualifié “d'autres entités du MCA”. “Ces décisions ne m'intéressent pas du tout”, dira-t-il à ce sujet. Ayant au moins le mérite d'être on ne peut plus clair, cette démarche de Drif emboîte quasiment le pas, dans le fond, à celle d'un autre “poids lourd” de la maison MCA, Chaâbane Lounès en l'occurrence, qui, pour rappel, n'est pas allé par quatre chemins pour remettre en cause, dans ces mêmes colonnes la politique et les agissements de Rachid Marif, le qualifiant directement de “dictateur”. F. H.