Dadou, alias Zaïd, travaillait directement sous les ordres de l'”émir” Soheïb, abattu le mois dernier par les forces de sécurité. Le procès du terroriste Dadou, alias Zaïd, qui faisait office de trésorier du GSPC, ainsi que 14 membres d'un réseau de soutien a connu son épilogue, lundi dernier, au tribunal criminel de Béjaïa. Verdict : perpétuité pour D. Mustapha et des peines d'emprisonnement pour 8 autres terroristes. Il faut savoir que cette peine à perpétuité a été prononcée à l'encontre du terroriste Dadou Mustapha alias Zaïd, pour les chefs d'inculpation allant d'appartenance à groupe armé, agression, incitation au crime, rapt, détention d'armes, fabrication de bombes, séquestration, en passant par incitation au crime et désordre. Ce terroriste âgé de 31 ans, originaire de Sidi-Daoud dans la wilaya de Boumerdès, faisait partie de katibat Tarik Ibn Ziad et travaillait sous les ordres de l'“émir” Soheib, abattu le mois dernier par l'ANP à Mardj Ouamane aux environs d'Amizour, dans la wilaya de Béjaïa. Il a participé à plusieurs attentats ayant coûté la vie à plus de 40 personnes entre militaires, gendarmes et policiers, notamment, comme il lui a été reproché d'avoir à son actif de nombreuses opérations de kidnapping, notamment dans la wilaya de Béjaïa. Arrêté en septembre 2006 en plein centre-ville de Béjaïa, Dadou était déjà condamné par contumace par le même tribunal à la peine capitale, et à une triple peine de 20 ans pour des affaires liées au terrorisme. Selon l'arrêt de renvoi, ce terroriste avait rejoint l'AIS en 1994, alors qu'il n'était âgé que de 18 ans, avant de rejoindre plus tard le GSPC dirigé par Hassan Hattab. Il activait au sein de ce groupe comme trésorier au sein de katibat Tarik Ibn Ziad qui sévissait dans la région de Béni Ksila, à l'ouest de Béjaïa. Il a pris part à de nombreuses actions criminelles ciblant des patrouilles de gendarmerie et de police. Le mis en cause, ainsi que cinq de ses compagnons recevaient les ordres directement de l'“émir” Soheib. Ses aveux ont permis aux services de sécurité de démanteler un atelier de fabrication de bombes dans le village de Boukhiarna, dans la wilaya de Béjaïa. L'accusé a reconnu être responsable de la mise en place de trois dépôts découverts en septembre 2006 à Béjaïa où étaient entreposés plus de 300 bidons remplis d'une matière liquide explosive destinée à la fabrication de bombes. Il est également impliqué dans d'autres affaires liées au terrorisme, entre autres pour menaces de mort, agression ainsi que des opérations de kidnapping, séquestration et extorsion de fonds ayant visé distinctement des opérateurs économiques de la région. Plus de 12 millions de DA ont été soutirés à ses victimes durant ces quatre années de séjour dans la wilaya de Béjaïa. L'une de ses victimes, présentes au procès, un entrepreneur, a reconnu n'avoir échappé à un enlèvement qu'après avoir versé une rançon de 9,5 millions de dinars. À noter qu'au cours de ce procès qui a duré plus de trois jours, un groupe de 14 éléments a comparu pour le chef d'inculpation de soutien direct ou indirect au groupe terroriste dirigé par l'accusé. La plupart des personnes composant ce réseau sont poursuivies pour non-dénonciation de crimes ; elles ont justifié leurs actes par peur des représailles. À l'issue des auditions, le tribunal a retenu une peine de cinq ans de prison ferme à l'encontre de deux inculpés et trois ans fermes contre trois autres. Les autres personnes ont été acquittées. M. T./ A. Hammouche