Lors d'un rassemblement populaire tenu lundi à la salle Ibn-Rochd à Djelfa, le leader du mouvement Hamas M. Abou Djerra Soltani a rappelé, devant une assistance nombreuse, les grands axes sur lesquels comptent s'appuyer son parti s'il bénéficie de la confiance des électeurs lors de l'examen électoral de mai prochain. Le chef islamiste, qui a prétendu à la télévision rafler 30% des sièges, entame son discours en jetant des fleurs à la population locale qu'il qualifie de “peuple poète et sage” et s'étonne que l'école de cette wilaya soit la dernière du pays, il accuse indirectement ceux qui ont présidé à sa destinée de “faire du business avec l'avenir de ses enfants”. Il parle du même coup du corps enseignant dont il déplore “la misère et la pauvreté”. Abordant le volet économique, le premier responsable du HMS déclare : “Notre pays possède les ressources nécessaires, nous avons la matière grise, nous avons même le meilleur soleil du monde !” Pour lui, ce dont a besoin le pays, c'est avant tout “d'une économie de rechange”. Sans développer pour autant sa théorie pour une sortie de crise, M. Soltani déplore que l'argent du pétrole (150 milliards de dollars) ne soit pas utilisé à bon escient. “L'argent de la wilaya doit être investi dans la wilaya”. À ce titre, le responsable du HMS propose “une autre division en lieu et place de la division administrative, une division qui tiendrait compte des spécificités de la région en encourageant l'industrie et l'agroalimentaire”. Sur le plan social, le patron du parti de la coalition présidentielle, comme ses concurrents, a axé son intervention sur la jeunesse “minée par le chômage et la déperdition”. “En 2012, dit-il, le pouvoir passera de la famille révolutionnaire à celle de l'indépendance” pour planter une banderille à ses “amis” de la coalition. Au chapitre politique, M. Abou Djerra Soltani insiste sur l'importance du vote pour les candidats locaux. “Même les walis devraient être élus, lance-t-il, pour sortir de la situation d'administré”. Mais le leitmotiv qui revient dans le discours du chef du HMS reste sa confiance totale aux candidats de sa formation: “Elisez-nous, puis demandez-nous des comptes !” a-t-il répété le long de son plaidoyer. S. O.