La célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse a eu lieu à Constantine où, conviés par le Syndicat national des journalistes (SNJ), se sont réunis les membres de la corporation venus de différentes wilayas. Un séminaire de deux jours durant lesquels deux thèmes essentiels ont été traités par les ateliers formés à cet effet. La première journée a été entièrement consacrée aux “Techniques de négociation de la convention collective”. Un débat animé par deux experts en la matière, à savoir, MM. Mezhoud Arezki et Aït Ali Ramdane. Les normes et structures d'une organisation syndicale ainsi que les préparatifs et techniques de négociation de la convention collective ont été les principaux thèmes développés par les deux conférenciers. Suscitant ainsi un débat riche et une large adhésion des confrères participants, qui ont soulevé tous les problèmes dans l'exercice de cette profession. La seconde journée a, quant à elle, été réservée à un débat tournant autour de “La protection sociale et juridique du journaliste”. Et ce, en présence de journalistes et de conférenciers de renom, mais également des représentants des ministères de la Communication, du Travail et de la Sécurité sociale et de la Centrale syndicale UGTA. Les principaux points abordés ont concerné d'abord le projet du statut particulier du journaliste, qui a été passé en revue par le Dr Brahim Brahimi, professeur en sciences de l'information et de la communication. Deux autres communications ont été présentées dans la séance de l'après-midi par Mlle Chorfi Nassima, consultante auprès d'organisations internationales, et le Dr Merdaci Abdelmadjid, sociologue et historien, sous les thèmes respectifs “Relation de travail et droits sociaux des journalistes” et “Analyse des conditions de mise en place du statut particulier du journaliste”. Des débats constructifs s'en sont suivis, ils étaient, cependant, ponctués par de nombreux témoignages relatant la précarité de la situation socioprofessionnelle des journalistes, plus particulièrement ceux basés à l'intérieur du pays. À l'issue des deux jours, les deux ateliers ont abouti à l'élaboration de plusieurs recommandations. Tout d'abord, ils apportent leur soutien à la démarche du SNJ qu'ils exhortent, ainsi que les pouvoirs publics, d'accélérer le processus d'élaboration et d'adoption du statut particulier du journaliste. Relevant avec inquiétude la précarité de la situation socioprofessionnelle du journaliste, ils recommandent aux éditeurs et patrons de presse, la révision des relations de travail, notamment celles liant les organes aux correspondants locaux. Ils dénoncent également l'exploitation abusive des journalistes par les patrons de presse et réitèrent les appels pressants adressés aux pouvoirs publics à l'effet de dépénaliser les délits de presse. Enfin, ils adhèrent totalement au contenu du mémorandum adressé par le SNJ aux partis politiques en lice pour le prochain scrutin législatif. Amina Hadjiat