Mon Dieu ce que l'on s'est ennuyé durant presque les 90 mn de ce match retard entre la JSK et le CA Batna, tant le spectacle aura été plutôt terne et le football n'était guère au rendez-vous ! Il est vrai que sur un nouveau tartan qui venait d'être homologué la veille à peine, les vingt-deux acteurs donnaient la nette impression de ne retrouver ni leurs repères ni leur équilibre. Et lorsqu'on rappellera que le championnat a fait halte depuis quelques jours déjà, le rythme de ce match JSK-CAB aura été plutôt pénible et pour les joueurs et pour les quelque 4 000 à 5 000 spectateurs qui ont bravé la pluie intermittente pour assister à cette parodie de football. Et si la grosse déception était perceptible dans le camp batnéen où les Aurésiens se sont battus vaillamment sans pour autant être récompensés de leurs efforts, l'ambiance était plutôt mi-figue mi-raisin dans les vestiaires kabyles où l'essentiel résidait surtout dans les trois précieux points de la victoire. Le coach Aït Djoudi tout comme son président Hannachi s'évertuaient à répéter ici et là que dans ce genre de situation, il fallait se satisfaire surtout des trois points susceptibles d'améliorer la cagnotte et de talonner encore le leader sétifien qui en a fait de même face au Widad de Tlemcen (2-1). Et si les Canaris ont eu le bonheur d'arracher finalement un précieux succès, ils le doivent encore une fois au culot et à l'opportunisme de leur buteur attitré, le Malien Cheikh Omar Dabo qui a surgi au bon moment, peu avant la pause, pour surgir d'on ne sait où sur un centre de Yacef et planter une tête victorieuse au milieu d'une défense batnéenne étrangement passive (36'). Ce manque de vigilance, les visiteurs allaient le payer cher, eux qui avaient pourtant osé quelques raids dangereux, notamment par Khellaf qui tirait sur le petit filet dès la 5' de jeu ou encore ce diable de Yacine Amarouche, l'ex- feu follet kabyle, qui effaça deux défenseurs locaux pour écraser un ballon rageur sur le poteau droit de Chaouchi archibattu (29'). Après le repos, le jeu baissa encore d'un cran et l'on assista à du “pousse-ballon” qui n'aura guère emballé l'assistance. Certes, Yacef tenta quelques envolées solitaires sans succès (55', 67' et 77') et le coach Aït Djoudi fit incorporer deux attaquants frais, soit Oussalah (63') et Hemani (78') en remplacement de Bendebkha et du buteur du jour Omar Dabo, sans pour autant changer la physionomie du match. Pis, ce fut bien le CA Batna qui jeta toutes ses forces dans la bataille sans pour autant réussir à niveler le score par manque d'efficacité en attaque d'autant plus que l'arrière-garde kabyle composée du quatuor Mefta-Herkat-Demba-Bengorine fut intraitable jusqu'au coup de sifflet final de l'arbitre M. Fettougha, dont la prestation d'ensemble fut conforme à la qualité de jeu, c'est-à-dire moyenne et très souvent incohérente. À chaud Aït Djoudi (entraîneur JSK) : “C'est vrai que la JSK n'a pas fourni un grand match, mais l'essentiel était d'assurer les trois points de la victoire. Toute la semaine, nous nous sommes entraînés sur une portion de terrain, et nous n'étions même pas sûrs de jouer à Tizi Ouzou. Ce qui a quelque peu contrarié les joueurs pour lesquels il faudrait certainement accorder encore quelques jours d'adoption sur ce nouveau tartan de nouvelle génération. Par cette précieuse victoire, nous talonnons toujours le leader sétifien, et nous continuerons à gérer les quatre matches qui restent à jouer avec la même motivation jusqu'à la fin du championnat.” Bouarara (entraîneur adjoint CAB) : “Nous sommes satisfaits et déçus à la fois ; satisfaits car nous avons fait jeu égal avec la JSK qui est un grand club, mais déçus car nous méritions au moins le partage des points. Nos joueurs sont à féliciter pour leur bonne prestation, et le CAB continuera à lutter de toutes ses forces jusqu'à l'ultime journée.” Mohamed Haouchine