Pour Ouyahia, évoquant les harragas, “si nos enfants connaissaient les véritables fondements et valeurs du patriotisme algérien, ils ne s'embarqueraient pas aujourd'hui en mer”. Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a animé hier un meeting à la salle omnisports de Birouana à Tlemcen. Il entamera son discours en tirant à boulets rouges sur l'actuel gouvernement de Belkhadem. Il reprochera, notamment à l'équipe exécutive de geler le Fonds de soutien pour le développement économique de la région des Hauts-Plateaux. Il enchaînera avec les nombreuses contraintes rencontrées par les investisseurs désireux d'investir en Algérie. “Le foncier réservé à l'investissement doit être à la portée de tout citoyen désireux d'investir en Algérie”, dira-t-il, en prenant pour exemple la daïra frontalière de Maghnia. Celle-ci devrait être un véritable pôle économique agricole et industriel face à nos voisins marocains, et non pas un no mans' land et un dépotoir ethnique pour les jeunes en mal d'aventure. Plus loin, Ouyahia soulèvera le problème du chômage qui pousse actuellement les jeunes Algériens à s'embarquer au risque et péril de leur vie sur des embarcations de fortune afin de regagner le fameux eldorado. “Ceux qui arrivent à destination, leur sort ne sera pas pour autant meilleur. Ces candidats à l'immigration seront employés par les Espagnols à la cueillette des oranges et des tomates et devront se résigner à loger dans les écuries du fermier espagnol chez lequel ils travailleront. Ils devront se soumettre aussi à la moindre de ses volontés, un sort peu enviable pour nous les Algériens qui sommes un peuple fier de nos origines”. Abordant le secteur de l'enseignement, le patron du RND fera savoir que l'Etat algérien a injecté plus de 300 milliards de dinars pour la redynamisation de ce département qui connaît toujours le même marasme. “J'aurais préféré que tout cet argent soit plutôt attribué aux écoliers sous forme de bourse”, regrette l'orateur. Avant d'enchaîner sur le volet de la religion en affirmant que “les mouvances salafistes et chiites existant actuellement en Algérie sont devenues une véritable menace pour le peuple algérien”. Et d'ajouter : “Nous sommes un peuple musulman depuis plus de quatorze siècles, et nous n'avons de leçons à recevoir de personne en ce qui concerne notre religion.” Pour Ouyahia, “si nos enfants connaissaient les véritables fondements et valeurs du patriotisme algérien, ils ne s'embarqueraient pas aujourd'hui en mer”. Passant, enfin, en revue le secteur de la culture, celui-ci déclarera que l'Etat algérien a réalisé de grands efforts dans ce domaine et que près de 7 milliards de dinars ont été octroyés à ce secteur. Pour Ahmed Ouyahia, la seule musique reflétant la véritable culture algérienne dans le monde est la musique “raï”. Ali Moussa Jamel