Après New York, Genève et Paris, les dessinateurs participant à l'opération Cartooning for Peace (Dessins pour la paix), dont notre ami Ali Dilem qui représentait le continent africain, se sont donné rendez-vous à Bruxelles pour une série de conférences et de rencontres avec la presse et le public organisées à l'occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse, le 3 mai dernier. La première exposition s'est tenue au sein même du Parlement européen, en même temps qu'une conférence a réuni les dessinateurs et les députés européens. Ensemble, ils sont revenus sur l'efficacité du dessin de presse et de la caricature qui, en quelques traits, expriment bien souvent beaucoup plus que l'écrit et, surtout, sur l'importance de la liberté d'expression et les moyens de promouvoir celle-ci quand elle risque d'être menacée. Une autre exposition a été organisée en parallèle au Musée de la bande dessinée, haut lieu de la culture picturale belge. Entre rencontres, interviews, studios de radios et plateaux de télévision — la manifestation a fait la une de nombreux journaux européens —, les dessinateurs se sont réunis autour du Manneken Pis, le symbole de l'indépendance d'esprit des Bruxellois, où Ali Dilem a été désigné pour déposer un crayon entre les doigts de la petite statue pour célébrer la liberté d'expression. Rappelons que l'opération Cartooning for Peace est née de la rencontre entre Plantu, dessinateur au journal Le Monde, et Kofi Annan quand il était encore secrétaire général des Nations unies à New York. Après ce qu'on appelle maintenant la “crise des caricatures danoises”, il leur est apparu nécessaire de rappeler que le dessin de presse est le mode de communication idéal pour la promotion de la paix à travers le monde et peut favoriser le dialogue entre les civilisations. C'est d'ailleurs ce message pacifiste que les dessinateurs auront à diffuser à travers le monde, au nom de l'ONU qui les a remerciés en les nommant “Amis des Nations unies”. Les messagers de la paix pensent aujourd'hui à l'organisation d'une exposition similaire à Alger prochainement. A. A.