La rencontre gouvernement-walis, qui a pris fin samedi, en début de soirée, au Palais des nations, a été l'occasion pour le président de la République d'émettre certaines remarques concernant les conditions d'exécution du programme complémentaire de soutien à la croissance économique. La mise en œuvre de ce vaste programme d'investissement public dans les infrastructures et les projets à caractère socioéconomique qui est, pour rappel, doté d'une enveloppe budgétaire de plus de 144 milliards de dollars sur cinq ans (2005-2009), a suscité le mécontentement du Président quant à la manière dont sont menés certains projets. Il s'est, ainsi, montré intransigeant en donnant des instructions fermes pour rattraper les retards accusés au niveau des différents chantiers. En effet, la mise en œuvre des différents projets retenus au titre du Programme complémentaire de soutien à la croissance (PCSC) a laissé apparaître des contraintes. Selon le rapport présenté en séance plénière de la rencontre, ces contraintes concernent, notamment les modalités financières d'exécution des programmes d'investissement public. Le rapport cite entre autres l'"inadéquation entre les montants alloués et les résultats des appels d'offres pour les investissements retenus". C'est ainsi que le document précise que les consistances physiques des projets ont été maintenues alors que les enveloppes financières y afférentes ont été réduites, comme c'est le cas dans certaines wilayas des Hauts-Plateaux. Pourtant, le fonds des Hauts-Plateaux sera doté, durant la période s'étalant jusqu'à 2009, de 200 milliards de dinars ce qui devra permettre de lancer le programme complémentaire de développement qui viendra ainsi s'ajouter au programme quinquennal. Les walis suggèrent, dans leur rapport, l'inscription des projets d'équipement public sur la base des résultats des appels d'offres pour permettre la réalisation des opérations dans les délais prescrits. Selon eux, l'allocation des crédits de paiement, sur la base des propositions des wilayas, doit se faire dans les délais raisonnables afin de permettre d'engager rapidement les programmes et aider les maîtres d'ouvrages délégués à assurer un suivi rigoureux en respectant les clauses contractuelles. Les contraintes d'ordre financier que relèvent les walis dans leur rapport contrastent avec les milliards débloqués par l'Etat pour stimuler l'économie avec le financement des dizaines de programmes d'équipement. En témoigne la loi de finances pour l'année 2007 qui met en avant la réalisation des projets inscrits au titre du programme de consolidation de la croissance économique 2005-2009. Une orientation qui donne la primauté aux dépenses d'équipement sur celles destinées au fonctionnement confortant ainsi l'option prise dès 2005 par les pouvoirs publics de miser les ressources disponibles sur la concrétisation des objectifs assignés au programme quinquennal de relance économique qui s'articulent autour des actions de développement visant l'amélioration du cadre de vie des citoyens (infrastructures de base, habitat et autres). Par ailleurs, le président de la République n'a pas hésité à interpeller les responsables, en charge de ces projets, d'être au rendez-vous de la prochaine rencontre gouvernement-walis que le chef de l'Etat a voulue semestrielle.