La commission chargée de l'initiative arabe de paix se réunit, le 15 juin, au siège de la Ligue arabe, au Caire, pour examiner les résultats de la délégation ministérielle arabe déployée au plan international pour relancer le processus de paix israélo-arabe. La commission devra auparavant rencontrer la troïka islamique, composée de six pays de l'Organisation de la conférence islamique (OCI), le 15 mai courant à Islamabad, en marge des réunions des ministres des Affaires étrangères des pays de l'organisation qui se pencheront sur le soutien islamique à l'initiative arabe de paix. Des membres de la commission de la Ligue arabe ont été chargés de démarcher le plan saoudien “échange de paix contre les territoires occupés en 1967” dans les capitales influentes. Le secrétaire général de la Ligue arabe devait se concerter, hier à New York, avec le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, et les ambassadeurs des cinq pays permanents siégeant au Conseil de sécurité, sur l'initiative de paix arabe. Après New York, Amr Moussa se rendra à Bruxelles pour des concertations, le 14 mai, avec les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne. Le groupe arabe chargé des contacts avec les parties internationales regroupe la Jordanie, l'Arabie Saoudite, la Syrie, la Palestine, le Qatar, le Liban, l'Egypte et le Maroc. Mais, tandis que la Ligue arabe voyage, le ministre palestinien des Finances a appelé ses pays membres à débloquer l'aide promise par le dernier sommet arabe pour permettre la survie du gouvernement palestinien d'union nationale. À Riyad, en mars, les 22 chefs d'Etat ont décidé de reconduire le montant mensuel de l'aide globale, fixé par le sommet d'Alger en 2005 à 55 millions de dollars par mois. Mais la plupart de ces Etats n'honorent pas leurs promesses, accumulant d'importants arriérés de contributions. L'arriéré, selon les Palestiniens, s'élève à 1,4 milliard de dollars ! Le président palestinien Mahmoud Abbas, qui ne sait plus où donner de la tête, fait, quant à lui, l'éloge du plan américain pour une relance du processus de paix avec Israël, grâce à un calendrier de mesures destinées à rétablir la confiance. Le plan Bush prévoit, entre autres, le renforcement des forces de sécurité palestiniennes pour faire cesser les tirs de roquettes contre le territoire israélien et un allégement des restrictions imposées par Israël à la libre-circulation des Palestiniens. Le Hamas, majoritaire dans le gouvernement d'union, et d'autres activistes palestiniens comme les Brigades des martyrs d'Al Aqsa et le Djihad islamique ont rejeté le plan, affirmant vouloir se réserver un droit à la résistance, tandis qu'Israël a exprimé des réserves à son égard. D. B.