Le président du MSP M. Abou Djerra Soltani a animé hier un meeting à M'sila, où il a annoncé la couleur. “Nous ne sommes pas un parti condamné à être de simples figurants, l'objectif, selon notre programme, est l'accession au pouvoir, mais tranquillement et pacifiquement”, a-t-il dit. Il a rappelé que son parti se trouve dans les trois dimensions d'islamiste, de démocrate et de nationaliste. “On ne brisera pas la porte, mais on l'ouvrira avec la clé de la démocratie”, a-t-il ajouté. Ce changement ne va pas se faire, selon Soltani, sans la présence de la femme qui constitue 51% de la société algérienne. “On n'est pas comme ceux qui prétendent respecter la femme et conditionnent sa participation en pourcentage 20 à 25%. Chez nous, elle est égale à l'homme”, a-t-il ajouté. Soltani a promis de “nettoyer Béjaïa des maux sociaux qui la minent par une moralisation de la société”. Mais aussi de “fermer les débits de boissons alcoolisées, les discothèques et débarrasser la ville des filles aux mœurs légères”, telles étaient les promesses faites aux Bougiotes jeudi par Soltani. Abordant la crise nationale, qu'il dit “dépassée et réglée”, l'orateur expliquera néanmoins les causes. La monopolisation, l'exclusion, une minorité qui s'impose sont l'essentiel des facteurs à l'origine de la crise. Citant le “monopole” sur l'identité amazigh en Kabylie, l'orateur aura eu une réponse à partir de la salle lorsqu'un groupe de jeunes étudiants scandait “corriger l'histoire”. Commentant cette réaction, le président du MSP dira que “c'est démocratique de revendiquer tamazight”, alors que les cadres locaux, qui n'ont pas digéré la réaction estudiantine, sont allés jusqu'à vouloir chasser les frondeurs. Ce qui laissera le leader du MSP écourter son discours sont avoir même abordé la troisième raison de la crise nationale. Le patron du MSP a appelé enfin à un vote massif le 17 mai. À Jijel, il dira que “le changement que prône le parti va se poser sur l'efficacité des hommes capables d'apporter des solutions aux préoccupations des Algériens”. Il recommandera aux femmes et aux jeunes d'aller voter massivement au prochain scrutin, car, selon lui, “l'Algérie est notre seule patrie et qu'avec ces voix, nous allons combattre la gabegie, la corruption et les détournements des deniers publics”. À Skikda, Abou Djerra Soltani a axé son discours sur la crise que vit le pays. C. Bouarissa/Mourad B./ A. Hammouche/A. Boukarine