Au lendemain des déclarations de travailleurs et syndicalistes affiliés à UGTA de l'entreprise Confection Numidia de Tizi Ouzou, faisant état de “contacts” entre la Fédération nationale des textiles et cuirs et les responsables de leur entreprise, le DG de l'entreprise, M. Chekdid, a tenu à affirmer qu'“il n'en a été aucunement le cas”. Il réfute avoir été contacté par les syndicalistes auxquels il reproche, notamment, “des nuisances et des menaces (…) pratiquées au sein de l'entreprise, manque d'abnégation dans leur travail...”, lit-on dans des documents remis à notre bureau. Le DG de Confection Numidia indique que la récente grève “qu'a connue notre unité a été montée avec la complicité de l'Union de wilaya UGTA”. Il a exhibé de nombreux rapports du responsable commercial, de l'inspectrice des ventes et d'autres travailleurs portant sur “des négligences” de syndicalistes ainsi qu'un certificat médical établi pour “coups et blessures” contre l'inspectrice des ventes avec un “arrêt de travail de huit jours”. Ce responsable affirme avoir “redressé” l'entreprise qui était déficitaire de 2000 à juin 2003, date de sa nomination en étayant ses dires par des décisions “d'affectation de résultats”, indiquant que ces déficits s'élevaient, respectivement, à 14 534 269,67 DA en 2000, 10 462 828,47 DA en 2001, 18 258 733,06 DA en 2002 et 2 341 558,92 DA en 2003. Ainsi, l'entreprise a enregistré, selon le DG, pour les exercices 2004 et 2005 des “résultats positifs” avec, respectivement, 459 839,42 DA et 1 461 586,35 DA. Sur un autre plan, M. Chekdid dit s'être opposé “à des convoitises sur des terrains du site de l'entreprise” dont la superficie est de 1,5 ha, regrettant, au passage, “le silence et l'absence de l'inspection du Travail et de l'union de wilaya UGTA dont le rôle est d'intervenir et d'œuvrer, par leur arbitrage, au dialogue, à la stabilité et à la prospérité de cet outil public de travail pour l'intérêt général de ses travailleurs (…)”. S. Yermèche