Intéresser des sociétés US à développer des partenariats en particulier dans les domaines de la pétrochimie, les énergies renouvelables, tel est l'objectif assigné à la rencontre algéro-américaine. “L'Algérie a les moyens de créer une grande industrie gazière et de jouer un rôle dans le bassin atlantique. Nous voulons le faire avec des partenaires sur l'ensemble de la chaîne, qu'il s'agisse des terminaux, du transport, du développement de nouvelles réserves, de la distribution ou de la transformation”. Les propos du ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, lors du “l'US Algeria Energy Forum 2007” ont le mérite d'être assez explicites sur les intentions de l'Algérie en matière de développement gazier. L'US Algeria Energy Forum 2007 est sorti cette année des aspects traditionnels de recherche, exploration et production, pour s'intéresser davantage au développement de la pétrochimie, la production d'électricité à partir de nouvelles sources comme le gaz, la maîtrise et l'efficacité énergétiques, les énergies nouvelles ou la commercialisation du GNL. La stratégie de l'Algérie, ces deux dernières années, est de ne plus être seulement un vendeur de pétrole et de gaz, mais un partenaire impliqué d'amont en aval, y compris dans les pays consommateurs et dans des créneaux comme la production, la transformation, la commercialisation ou la distribution. L'Algérie cherche à développer ses exportations de GNL sur le marché américain, un marché en pleine expansion à même d'offrir d'importantes opportunités et des débouchés à l'industrie gazière algérienne. L'objectif est d'augmenter d'environ 35% les capacités d'exportation sur le bassin atlantique. À l'horizon 2015, l'Algérie devrait pouvoir augmenter à 12 milliards de mètres cubes ses exportations de GNL sur le marché américain, exportations qui se situent actuellement entre 4 et 5 milliards, c'est-à-dire faire en sorte qu'un tiers des exportations de Sonatrach de ce produit soit destiné à cette région. C'est dans ce contexte que Sonatrach cherche à développer des partenariats avec des sociétés américaines opérant dans l'aval et l'amont notamment dans les terminaux marins, la transformation, la commercialisation ou le transport. Sonatrach a développé de tels partenariats avec des entreprises en Espagne, Portugal, France, Royaume-Uni et pourquoi pas aux Etats-Unis, d'autant que le marché du gaz connaît une explosion rapide qui va devoir mobiliser tous les intervenants sur la chaîne. La délégation algérienne, conduite par le ministre de l'Energie et des Mines, a fait valoir l'importance des projets de développement de l'industrie gazière nationale, pour pouvoir augmenter les exportations, qui seront de l'ordre de 85 milliards de mètres cubes à l'horizon 2010. Elle a montré les efforts accomplis en amont et en aval des hydrocarbures, mais aussi du point de vue des réformes économiques et politiques. Les compagnies américaines ont été, semble-t-il, “réceptives aux arguments algériens”. “À travers plusieurs communications sur les portefeuilles de projets du secteur en Algérie et un débat centré sur les réformes, le climat des affaires, les avantages, les responsables algériens ont réussi à intéresser leurs partenaires américains à la faisabilité des projets couvrant aussi bien les énergies nouvelles, le marché du gaz, principalement du GNL, la production d'énergies, la pétrochimie, la formation, la maîtrise des technologies, le transport ou les activités en aval et la commercialisation”, souligne l'APS. “Notre principal souci est d'intéresser nos partenaires ou futurs partenaires dans des créneaux où nous n'avons pas fait suffisamment de promotion jusque-là, alors que les domaines de la recherche production sont bien couverts”, a précisé le ministre de l'Energie, cité par l'agence. Synthèse Meziane Rabhi