En l'absence de distribution de logements sociaux, les chefs de famille qui en éprouvent le besoin se sont constitués en association avec la création de coopératives afin de bénéficier de terrain d'assiette sur lesquels ils construiront leurs habitations. Dans ce contexte, un espace situé à la sortie de la ville en direction d'Oran a été mis à la disposition de la coopérative Emir-Abdelkader. Après les formalités administratives d'usage, les bénéficiaires ont, chacun de son côté et en fonction de leurs moyens, achevé leurs logements qu'ils occupent déjà. Mais la satisfaction de ces nouveaux propriétaires est entachée par l'absence de route, la défaillance de l'éclairage public et le raccordement au gaz nature. Ainsi, en période hivernale, les habitants pataugent dans la boue et en été, ils absorbent la poussière qui se dégage du sol car les routes ne sont pas encore bitumées et les plus exposés au danger restent le enfants ainsi que les personnes du troisième âge, les premiers contraints à se rendre à leurs établissements et les seconds appelés à effectuer leurs emplettes. L'autre menace est constituée par les eaux pluviales car le site est limitrophe d'un oued dormant situé sur une pente donc non protégé. Au nombre de 200, les habitants de la coopérative Emir-Abdelkader ne cessent de revendiquer la réfection de l'éclairage public et le bitumage de la chaussée mais leurs doléances sont restées lettre morte. Dans de telles circonstances, plusieurs vols et autres agressions ont été commis et la situation risque de s'empirer si aucune amélioration n'est enregistrée. Pour éviter d'endurer pareils méfaits, certains bénéficiaires qui ont achevé la construction de leurs logements s'abstiennent de les occuper et d'éviter de mettre le paquet pour les achever dans l'espoir que le manque sera comblé par les services de l'APC à qui incombent les travaux d'assainissement, les VRD, l'AEP et l'éclairage public. En attendant, les habitants de la coopérative vivent dans la tourmente et n'ont d'autres alternatives que de prendre leur mal en patience d'autant plus que les autorités locales restent sans réaction. A. B.