Maoussa, à l'instar des autres communes de la wilaya, a enregistré un large développement de son tissu urbain ponctué par la réalisation de plusieurs centaines de nouveaux logements à usage d'habitation et autres infrastructures socio-éducatives d'accompagnement. Si les melons de Maoussa qui faisaient, jadis, la fierté et la réputation de la région, eu égard à la qualité de ce fruit succulent, sont en voie de disparition, la localité, quant à elle, a conservé sa vocation première, liée aux activités agraires avec en paramètre la diversité des produits cultivés mais caractérisés par l'émergence du raisin de table à variétés multiples. Village typiquement colonial, Maoussa, à l'instar des autres communes de la wilaya, a enregistré un large développement de son tissu urbain ponctué par la réalisation de plusieurs centaines de nouveaux logements à usage d'habitation et autres infrastructures socio-éducatives d'accompagnement. Cet agrandissement opéré dans tous les sens a été favorisé par la disponibilité des espaces ayant servi de terrain d'assiette à la concrétisation de ces projets. Eu égard à sa situation géographie idéale car, se trouvant à équidistance entre Mascara et Tighennif, la fertilité de ses terres, les richesses de ses sous-sols en ressources hydriques et l'aspect de son foncier où le plat domine, la commune de Mascara est très convoitée ; un facteur qui a engendré le problème du logement qui est cruellement ressenti par les nouvelles générations. Toutefois, la commune bénéficie de la position ferme affichée par les ruraux qui restent très attachés à leur terre, à leur mode de vie sous forme du regroupement familial et à leurs habitations espacées, construites dans les douars en fonctions de leurs besoins et qui correspondent aux us et coutumes de leurs origines. Ces ruraux vivent essentiellement du travail de la terre et de l'élevage, mais leur fixation est subordonnée à l'existence des infrastructures socio- éducatives telles que les établissements scolaires et les centres de santé et à l'amélioration des conditions de leur vie liées à l'électrification de leurs habitations, à l'éclairage public, aux voies d'accès, à l'alimentation en eau potable et à l'assainissement. Des opérations qualifiées d'élémentaires. Dans ce contexte, le nombre élevé de 26 douars aussi peuplés les uns que les autres, rattachés à la commune dénote du caractère qui anime ces campagnards épargnés, il est vrai par le harcèlement des terroristes tout au long de la décennie noire, leur évitant l'exode massif. Les douars les plus denses ont pour appellation Kerrach, Sidi Mohamed, Sidi Benyoucef, Sidi Tami, Ouled Zemani, Sidi M'hamed pour ne citer que ceux-là, eu égard à la situation géographique de la commune et à l'éparpillement de ses districts, les élus locaux éprouvent des difficultés à respecter leurs engagements avancés lors de la campagne électorale et à répondre aux besoins exprimés par les populations, car les projets accordés par la tutelle à la commune sont très limités ce qui soulève bien souvent la déception des chefs des douars et des électeurs. Si la situation à l'intérieur même du tissu urbain de la commune est déplorable, les populations des douars souffrent beaucoup plus. En effet, hormis l'avenue principale qui présente un aspect commode pour les passagers, une dégradation totale de la chaussée des rues et ruelles adjacentes est enregistrée. Dans certains douars, les populations vivent le calvaire avec le manque des moyens de transport, leurs contrées étant mal desservies en l'absence de routes et pistes adéquates, l'absence d'infrastructures socio-éducatives, de l'éclairage public, de l'AEP et le défaut de raccordement de leurs bourgs au gaz de ville et à l'assainissement. Dans le même chapitre ayant trait aux points négatifs figure la misère causée aux enfants de ces douars qui fréquentent les écoles au centre urbain qui ne bénéficient pas du transport scolaire. La réputation de la commune de Maoussa a largement dépassé les frontières de la wilaya et même de la région ouest du pays depuis que cette entité a été retenue pour abriter le marché hebdomadaire où s'effectuent toutes sortes de transactions commerciales liées aux véhicules, cheptel, pièces de rechange, accessoires et autres petits outillages. C'est un rendez-vous au cours duquel se brassent chaque jeudi des sommes considérables et toutes ces opérations se répercutent positivement sur les activités commerciales de la population locale. Cédé aux enchères publiques, le marché constitue une source de recettes supplémentaires pour la commune dont s'acquitte l'adjudicateur. Telle une peau de chagrin, les aires et les superficies réservées au foncier bâti se rétrécissent au point où le tissu urbain de la commune s'est avéré saturé et, force est de constater que plusieurs hectares de terre agricole ont été sacrifiés pour dégager les terrains d'assiette ayant permis la réalisation de logements et autres infrastructures socio-éducatives. Certes, c'est à ce prix seulement que la commune a assuré son développement pour faire face à une démographie galopante et répondre aux exigences de sa population, mais beaucoup d'insuffisances sont recensées en dépit de tous les efforts consentis jusque-là. A. B.