Attendu pour hier, le verdict du procès opposant le ministère de la Justice au journaliste Arezki Aït Larbi, correspondant du Figaro et de Ouest France, condamné en 1997 par contumace à six mois de prison ferme, aura lieu finalement mercredi, a annoncé hier le tribunal d'Alger. Un des membres fondateurs de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme et talentueux journaliste, Arezki Aït Larbi, est poursuivi par un directeur du ministère de la Justice pour affaire de “diffamation” intentée pour des écrits sur la torture dans le célèbre pénitencier de Lambèse, publiés par le journaliste, sur la base de témoignages, dans le journal L'Evénement disparu depuis. Le journaliste ne s'est rendu compte de la condamnation que récemment lorsqu'il a été interpellé, fin avril dernier à l'aéroport, alors qu'il s'apprêtait à se rendre à Paris. Hier, la défense du journaliste, composée d'une douzaine d'avocats parmi lesquels Me Bourayou et Me Miloud Brahimi, a conforté, preuves à l'appui, les affirmations du journaliste. De leur côté, Me Ali Yahia Abdenour et Fawzi Rebaïne, président de Ahd54, anciens détenus du pénitencier, ont affirmé que “les sévices étaient couramment pratiqués dans cette prison”. À noter que la société des rédacteurs du Figaro ainsi que de nombreux confrères ont assuré de leur soutien au journaliste. R. N.