Le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, a imputé, hier, à la partie espagnole la responsabilité du “blocage” des négociations algéro-espagnoles sur la renégociation des prix du gaz et d'autres questions liées aux relations bilatérales dans le domaine énergétique. L'Algérie a “exprimé la volonté de faire sortir les négociations de l'état de blocage. Cependant, elle n'a pas reçu de réponses sur les propositions qu'elle a officiellement communiquées à l'Espagne”, a affirmé M. Khelil, dans une déclaration à l'APS, en marge de sa participation, à Londres, à une conférence de deux jours sur l'énergie. La partie algérienne, a souligné le ministre, a informé la partie espagnole qu'elle ne peut, en aucun cas, accepter les décisions “unilatérales” prises par la commission espagnole de l'énergie, “sans l'avoir, au préalable, consultée”. Des décisions, a dit le ministre, qui réduisent la possibilité pour Sonatrach de commercialiser directement son gaz via sa filiale en Espagne, prétextant “des appréhensions” en matière de “sécurité énergétique”. L'Algérie a reproché à la commission espagnole de l'énergie d'avoir pris des mesures restrictives pour les activités de Sonatrach, les qualifiant de “discriminatoires” à l'égard de la compagnie algérienne, par rapport aux facilités accordées à une quarantaine de compagnies étrangères activant dans le domaine gazier en Espagne. M. Khelil s'est interrogé sur le mutisme de la Commission européenne face à “cette tendance protectionniste flagrante”.